
Cela fait près de six ans que la FNAA tire la sonnette d’alarme sur les risques anticoncurrentiels que pourrait engendrer la généralisation en mars 2018 du système eCall. Car, d’après elle, ce dispositif automatique d’alerte collision pourrait bien devenir le « Business Call » des constructeurs, des compagnies d’assurance et des assisteurs.
En effet, la fédération pointe, en cas de déclenchement de l’eCall, le risque de voir des constructeurs privilégier leurs réseaux après-vente ou des assureurs favoriser leurs réseaux agréés de réparation-collision.
Contrairement à d’autres pays, la France a choisi de déléguer la gestion des appels d’urgence à une plate-forme privée des sociétés d’assistance (SNSA). « Il se dessine de fait une mainmise sur ce système eCall par les assisteurs et leurs donneurs d’ordre », regrette la FNAA.
Face au risque potentiel, le syndicat mène des actions au niveau national comme européen pour que la concurrence reste saine et ouverte. Elle devrait faire entendre sa voix le 9 juin prochain lors d’une rencontre avec le SNSA en présence de professionnels du dépannage-remorquage.
Libre choix et qualité de service
Au service de ces derniers, la FNAA demande que soit respectée la liberté de choix de l’automobiliste en matière de dépannage, d’entretien et de réparation. Elle demande également que les interventions faites dans le cadre de l’eCall soient réalisées par des professionnels sélectionnés grâce à un cahier des charges précis, dans le respect des réglementations qui encadrent la profession, afin d’offrir la même qualité de service sur l’ensemble du territoire.
Aujourd’hui, et à moins d’un an d’une mise en œuvre concrète de ce dispositif, la FNAA souhaite faire bloc. Elle se félicite d’avoir ainsi vu le CNPA rejoindre ses positions.