Les défaillances d'entreprises en France enregistrent une augmentation inquiétante de 36 % en 2023, suivant un pic de + 49 % en 2022. Le secteur automobile se distingue en présentant une hausse moins prononcée de 26 %.
En 2023, avec 57 729 procédures ouvertes, dont 41 085 liquidations judiciaires, le nombre de défaillances augmente de près de 36 % par rapport à 2022, maintenant à un taux encore très élevé après la hausse historique de + 49 % enregistrée en 2022.
« Après une phase de rattrapage pour certaines entreprises maintenues à flot grâce aux mesures d'accompagnement mises en place depuis la crise de la Covid, nous entamons désormais une nouvelle phase, plus structurelle, davantage liée aux insuffisances financières des entreprises qui doivent naviguer dans un environnement économique extraordinairement tendu. Le chiffre décevant du dernier trimestre de l'année, l'un des pires des trente dernières années, ne saurait s'expliquer uniquement par le retour plus habituel d'une action de recouvrement des Urssaf après une longue période accommodante. Certes, les assignations ont fortement repris en fin d'année, mais toutes les procédures ne sont pas initiées par les Urssaf », commente Thierry Millon, directeur des études chez Altares.
Selon la BPCE, le nombre de défaillances pourrait atteindre les 62 000 sur l'ensemble de l'année 2024.
Le commerce automobile limite les défaillances
Le secteur commercial enregistre plus de 12 400 défauts (12 408), mais réussit à contenir l'augmentation à 31,8 %, restant sous la moyenne générale. En ce qui concerne le commerce et la réparation automobile, on dénombre 2 359 défaillances, dont 1 749 liquidations, représentant une augmentation de 26 % par rapport à 2022.