Maxime Beyet, fondateur de Bye Buy Car
© Bye Buy Car
Comment simplifier l’acquisition et la vente d’une voiture d’occasion entre particuliers ? C’est la problématique que s’attache à résoudre la jeune société Bye Buy Car, dotée d’une trentaine d’agences en France.
[Article issu du n°183 de Décision Atelier, paru en septembre 2023]
Si la pandémie de coronavirus n’était pas venue ralentir les projets de Bye Buy Car un an après sa création, la société compterait sans doute bien plus qu’une trentaine de points de vente. Son concept est simple : adapter le principe des agences immobilières à celui du marché de la voiture d’occasion. Leurs véhicules ont moins de quinze ans ou 200 000 kilomètres, ont validé 51 points de contrôle et disposent d’un contrôle technique valide. Ce qui leur permet d’être garantis douze mois. Les vendeurs pressés apprécieront l’offre de rachat cash quand les autres profiteront de la sérénité du mandat PAP. Dès lors, Bye Buy Car s’occupe de la mise en ligne de l’annonce sur toutes les plateformes, des photos avec une visite virtuelle à 360°, mais aussi des papiers de cession et de la livraison. En moyenne, une douzaine de jours sont nécessaires pour vendre une voiture chez Bye Buy Car.
« Nous avons voulu faire un hybride entre l’image de la concession et le business-model de l’agence, qui n’oblige pas à acquérir le véhicule », développe Maxime Beyet, le fondateur, depuis le siège bordelais. Bye Buy Car a développé plusieurs services pour se différencier et aider les particuliers dans leur démarche. « Coach My Car » propose des forfaits de conseils à ceux ne souhaitant pas passer par les services d’un tiers ou possédant un véhicule ne rentrant pas dans les critères Bye Buy Car. « C’est un peu concurrentiel, car une personne peut très bien profiter de nos outils pour ensuite vendre au meilleur prix », fait savoir Maxime Beyet, vantant par la même occasion un pack à 89 €. Autre solution maison, « Bouche-à-oreille automobile » permet à n’importe qui de devenir apporteur d’affaires et de toucher une commission en cas de vente du véhicule en agence.
« Partager des valeurs communes »
L’objectif est toujours d’augmenter le stock global, qui est commun à toutes les agences et permet ensuite de proposer une large gamme aux particuliers. « Nous sommes souvent contactés par d’autres agences qui souhaitent acquérir nos voitures ou qui ont du mal à sourcer les leurs, alors nous nous sommes dits que nous pourrions lier tout cela en créant un label pour les commerçants déjà en place qui voudraient profiter de nos outils pour se développer », recontextualise Maxime Beyet. Ce format inauguré en 2022 est encore minoritaire. Les agences ouvertes sous licence représentent quant à elles 70 % des points de vente.
Car encore faut-il que l’état d’esprit de ces labélisés soit en conformité avec celui de Bye Buy Car. « Nous sommes une communauté, donc la personnalité du vendeur est cruciale. On est très à cheval sur la satisfaction du client, la réputation et les façons de faire. Nous devons partager des valeurs communes qui se retrouvent dans chaque agence », poursuit Maxime Beyet. Il veille avec soin à ce que chaque vendeur reste dans cette ligne, n’hésitant pas à rompre l’adhésion si nécessaire. Lui assure qu’il refuse plus de candidatures qu’il n’en accepte : « aujourd’hui, sans ce tri, nous serions à 80 agences françaises. »
La qualité avant la quantité, et même si cela doit contrecarrer l’objectif affiché des 150 points de vente dans l’Hexagone d’ici cinq ans. Maxime Beyet l’atteste, « s’il ne doit y en avoir que 50, alors ce sera 50. Mais tous seront des professionnels de qualité, avec de bons avis en ligne, un réseau homogène et une vraie valeur commune. » La politique d’adhésion est d’ailleurs inchangée à l’échelle européenne, puisque Bye Buy Car entend s’exporter dans la péninsule ibérique d’ici 2025. Un salon de la franchise devrait être organisé en Belgique en 2024 afin de prendre la température dans un pays francophone et d’envisager un développement au Luxembourg ainsi qu’en Suisse.
