Alors que le pays tout entier souffre de manque d’eau et cumule les alertes de vigilance à la sécheresse, la célèbre enseigne de centres de lavage, un brin provocatrice, n’hésite pas à prôner l’activité de ses centres, même face à une pénurie d'eau sans précédent.
Eléphant bleu s'inquiète pour l'avenir de la filière du lavage. Le phénomène n’est pas nouveau et est même récurrent à chaque hausse importante de la température et apparition d’évènements climatiques comme la sécheresse désormais bien connue dans de plus en plus de territoires
Alors pourquoi laver les voitures si nous manquons cruellement d’eau ? « Parce-que les carrosseries sales véhiculent des hydrocarbures et métaux lourds qui polluent les ressources naturelles » explique l’enseigne qui précise même que « Ne pas laver sa voiture en période de sécheresse revient à laisser la pluie, et notamment les orages estivaux violents, charrier les polluants directement dans les cours d’eau ».
Et bien plus que de « devoir » laver son véhicule, le réseau Eléphant bleu insiste de ne pas le faire à son domicile mais dans un centre qui seul peut permettre de neutraliser les divers polluants issus du lavage qui sont collectés et traités. L’enseigne précise à ce sujet que 95% de l’eau utilisée dans un centre est ensuite renvoyé vers les stations d’épuration. Profitant de l'occasion pour également précisé qu'un lavage moyen consomme véritablement et seulement 6 litres d’eau (évaporation, eau restante sur le véhicule lavé et le sol de la station).
Dans ce contexte pourquoi le spécialiste du lavage considère que les fermetures sont contre-productives ? « Parce qu’elles détournent des écogestes et incitent au lavage à domicile, pire ennemi de l’eau et l’environnement » explique l’enseigne en précisant qu’à domicile (avec seau ou tuyau d’arrosage), la consommation est 3 à 5 fois supérieure à un centre (340 l contre 130 l en moyenne) et qui plus est, les eaux polluées finissent dans la nature.
Bilan chiffré des 2 options de lavage possibles : en station et à domicile