L'enseigne demande la révision du Guide sécheresse et une concertation avec les pouvoirs publics.
© Eléphant Bleu
Face à la sécheresse, le gouvernement a pris mesures contraignantes en termes de consommation d'eau des particuliers mais aussi des stations de lavage. Certaines ont dû fermer partiellement ou totalement. Eléphant Bleu dénonce une « situation complexe et préoccupante ».
Eléphant Bleu alerte sur la crise que traverse la filière du lavage automobile. L'été 2022 a été très chaud et la sécheresse se poursuit alors que l'automne est bien avancé. L'État a pris des mesures concrètes afin de réduire la consommation d'eau assorties de la publication d'un Guide sécheresse. Ce dernier contraint notamment à la fermeture, partielle ou totale, des stations de lavage en cas de pic de sécheresse. Ainsi, sur les 11 000 centres de lavage implantés sur le territoire, 93 % ont été concernés par ces fermetures au pic de la crise (août 2022). Du côté d'Eléphant Bleu, 43 % du réseau est encore touché par des arrêtés préfectoraux, avec une moyenne de 57 jours de fermeture. Eléphant Bleu et ses franchisés s'inquiètent également sur les conséquences sur la préservation de la ressource en eau, sur la pollution et sur l'économie. Pour Yves Brouchet, directeur général d'Eléphant Bleu, « le rôle du centre de lavage est de répondre de façon vertueuse à un besoin de laver sa voiture par l'élimination des polluants et le recyclage de l'eau : la filière est un maillon de la transition écologique de la mobilité». Et d'ajouter : « Empêcher les centres de remplir leur fonction est sanctionné par des effets durables sur les bonnes pratiques du lavage, l'environnement, sur l'économie locale et nationale, sur l'entrepreneuriat et l'image de la profession ».
Attentes et revendications
L'enseigne demande ainsi la révision du Guide sécheresse et une concertation avec les pouvoirs publics. Elle revendique aussi la reconnaissance du métier du lavage professionnel et de sa fonction de dépollution. En outre, en tant qu'indépendants, les franchisés de l'enseigne sont aujourd'hui fragilisés, voire endettés, et réclament des aides publiques. Selon le sondage de Mobilians auprès des 827 adhérents, la perte moyenne de chiffre d'affaires s'élève à 19 122 euros. Pour le moment, Eléphant Bleu constate que seuls 5 % des centres concernés ont été indemnisés de leur perte d'activité. L'enseigne demande ainsi l'indemnisation de la perte d'activité liée à des fermetures administratives à la suite d'une catastrophe naturelle. Enfin, l'enseigne s'inquiète pour l'avenir de la filière qui représente 24 500 emplois. Le directeur général d'Eléphant Bleu, déplore une situation « pire que pendant la crise du Covid-19, et alerte sur la violence de la crise qui fragilise la filière : qui va investir demain, en sachant qu'il n'est pas soutenu ? »
