L'appel d'urgence eCall pourrait disparaître à moyen terme

L'appel d'urgence eCall pourrait disparaître à moyen terme

Les constructeurs automobiles continueraient à équiper leurs modèles de système eCall basé sur la 2G et la 3G, malgré l’annonce des opérateurs de supprimer ces fréquences.

© Décision Atelier

Depuis 2018, toutes les voitures commercialisées en Europe doivent disposer de la fonction eCall. La technologie permet de passer un appel automatique vers les secours en cas d’accident. Une avancée qui pourrait être remise en cause par la fermeture des fréquences 2G et 3G. 

L’eCall pourrait disparaître à cause des réseaux 2G et 3G

D’un côté, des opérateurs de télécommunication désireux de fermer les réseaux 2G jugés coûteux et énergivores. De l’autre, des constructeurs automobiles qui semblent faire la sourde oreille aux injonctions des opérateurs, relate un article de La Tribune sur le sujet. En France, Orange, SFR et Bouygues Telecom ont prévu de fermer la 2G entre 2025 et 2026, et la 3G entre 2028 et 2029.

Dès 2022, un rapport de la Plateforme automobile (PFA) alertait sur l’avenir de l’eCall face à l’obsolescence de la 2G et 3G. « Le règlement européen sur l’eCall impose depuis mai 2018 la présence d’un système d’appel d’urgence ou eCall, tout d’abord sur les véhicules neufs, puis sur tout type de véhicules, rappellent ses auteurs. Ce système est basé sur une technologie disponible sur les réseaux télécom 2G et 3G. »

La règlementation eCall nouvelle génération basée sur un protocole IP applicable sur les réseaux 4G, 5G et au-delà, prévoit une date d’application estimée à partir de 2024 ou 2025.

Un risque de disparition du service à moyen terme

Les opérateurs de télécom ont commencé à supprimer les réseaux 2G et 3G un peu partout dans le monde pour récupérer les fréquences et utiliser des réseaux 4G puis 5G beaucoup plus efficaces à la place, peut-on encore lire. « De ce fait il y a un risque fort de détérioration de la couverture eCall à court terme, puis de disparition de ce service à moyen terme », évoquant l’échéance possible de 2030. Or à cette date, « il restera encore des millions de véhicules en Europe équipés de cette seule solution technologique », souligne le document.

Plusieurs scénarios sont envisagés pour assurer la continuité de service à laquelle les États membres de la communauté européenne sont tenus de répondre de par ce règlement. Parmi eux, prolonger la durée de vie d’un réseau 2G ou 3G par pays jusqu’à une date où le parc de véhicules restant sera suffisamment faible. L’horizon 2035 est avancé dans le rapport. Soit équiper en aftermarket, le parc de véhicules avec un boîtier 4G assurant le service eCall de nouvelle génération (ou NG).

Une nouvelle génération d’eCall à partir de 2027

Un texte, publié en février, oblige les constructeurs automobiles à intégrer ce nouveau dispositif NG d’eCall sur la base du volontariat à partir de 2025. Il sera obligatoire dans les nouveaux véhicules au 1er janvier 2026, et sur tous les modèles produits à partir du 1er janvier 2027. D’ici là, les véhicules pourront continuer à être équipés d’un système appelé à être obsolète d’ici 24 à 48 mois…

10 millions de nouveaux véhicules dotés de l’eCall sont mis sur la route chaque année en Europe. Selon le Comité stratégique de filière (CSF), l’eCall aurait généré 6 800 appels en France en 2022.

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