La FFC et le GiPA éclairent sur l'impact du Covid-19 sur les carrosseries

Fabio CROCCO

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La FFC et le GiPA éclairent sur l'impact du Covid-19 sur les carrosseries

La FFC et le GiPA éclairent sur l'impact du Covid-19 sur les carrosseries

La FFC, avec l’appui de l’observatoire du GiPA, vient de faire paraitre une étude sur l’impact de la crise sanitaire sur les carrosseries. Les deux tiers des professionnels se disent inquiets, voire très inquiets pour leur affaire. De cette appréhension nait de multiples doléances à destination de l’État, des banques et des assureurs.

Pour mesurer les impacts du Covid-19 sur le secteur de la réparation-collision, la FFC a commandé une étude au GiPA. Celle-ci a été menée auprès de 410 carrosseries (concessionnaires, agents et MRA) du 6 au 9 avril où seuls 25 % des ateliers étaient totalement ouverts (certains ateliers fermés ont tout de même répondu à l’enquête).

Les pures carrosseries davantage disponibles

Les taux de fermeture des ateliers sont (à la date de l’étude) de 71 % pour les concessions, 54 % pour les agents et 49 % pour les MRA. Principales raisons de fermetures : le manque de clients (66 %) et le manque de pièces (61 %). Arrivent ensuite les contraintes sanitaires (36 %) et le manque de personnel (13 %).

Les principales raisons d’ouvertures sont de répondre aux urgences (entre 40 % et 50 % des réponses) et de finir le travail engagé (entre 13 % et 18 %). Environ 20 % des ouvertures sont liées à des prises de rendez-vous.

Des patrons inquiets

67 % des professionnels se disent inquiets, voire très inquiets pour leur affaire. Ils sont autant à compter sur leur fédération pour demander aux assureurs la prise en compte de la perte d’exploitation.

Près de 60 % des ateliers (58 %) seront en grande difficulté si l’activité ne reprend pas avant septembre. Le mois de mai pourrait déjà entrainer des faillites pour 23 % des entreprises.

Des aides plus terrain attendues

La suppression des taxes (ou leur différé) reste la mesure la plus attendue à 28 %. Arrive ensuite le souhait de faire repartir au plus vite la consommation (22%). Les aides financières, qui ont un coût, arrivent en troisième position à 18 % des réponses.

L’étude laisse apparaitre un certain décalage entre les positions politiques et les réalités du terrain comme le remboursement du chômage partiel qui tarde, les emprunts bancaire qui ne sont pas à 0 %, des banques peu disponibles et l’application des mesures sanitaires qui pose questions.

Parmi les demandes émises par certains professionnels, celles d’avoir un meilleur accompagnement sur le plan comptable, un assouplissement du temps de travail lors de la reprise, décalage des congés, faire en sorte que le service à domicile se démocratise et que la pandémie soit classée catastrophe naturelle.

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