Claude Cham, président de la Fiev, n’a pas mâché ses mots en estimant que les autorités européennes étaient trop directives et qu’elles imposaient un calendrier trop accéléré aux équipementiers et, par extension, aux constructeurs.
« Les batteries, on va les faire, mais le risque qu’elles ne soient pas françaises existe ! », lance Claude Cham, qui rappelle que le marché des véhicules électriques est bel et bien mondial. Or, le premier marché des VE, c’est la Chine, les matières premières pour les VE, c’est la Chine, on connaît la chanson…
« Dès lors, pourquoi l’Europe nous pousse trop rapidement vers une seule technologie ? La doxa sur une unique technologie présente un réel risque », met-il en garde. Une mosaïque de solutions serait sans doute plus indiquée, y compris les moteurs thermiques de dernière génération : « Ne nous privons pas de solutions qui ne sont pas assez explorées ».
Si on peut juger le discours du président de la Fiev très conservateur, on peut indiquer qu’il fut généreusement applaudi par l’assemblée. En conclusion, il a d’ailleurs tenu un discours très constructif, insistant sur certaines compétences présentes en France et sur la nécessité de penser au développement à l’international des produits et du savoir-faire français.