Les 18-24 ans englobent 40 tués en mars 2024, soit 23 de plus qu’en mars 2023.
Selon les données de l’ONISR, 254 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine en mars 2024 alors qu’un an auparavant, ce chiffre ne dépassait pas le seuil des 200 tués (194 précisément). Une situation tragique qui rappelle celle d’avant la pandémie de Covid.
Les derniers chiffres de la mortalité routière viennent de tomber et ils ne sont pas bons. Les estimations de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) pour le mois de mars 2024 font en effet état de 254 vies perdues contre 194 en mars 2023, ce qui équivaut à une hausse de 31 % sur un an. Un bien triste constat qui ramène au contexte pré-pandémique de mars 2019, où 255 tués avaient été recensés.
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Cette regrettable recrudescence de la mortalité – surtout après une année 2023 marquée par un salutaire recul – concerne surtout les automobilistes (qui comptabilisent 120 tués, soit 29 de plus qu’il y a un an), les usagers de deux-roues motorisés (60 tués, soit 9 de plus) et les cyclistes (13 tués, soit 5 de plus). Les accidents mortels, eux, surviennent essentiellement sur les routes hors agglomérations et impliquent tous les âges mais plus particulièrement les plus jeunes. Les 18-24 ans englobent ainsi 40 tués, soit 23 de plus qu’en mars 2023.
Méfiance à l’approche des ponts de mai
Parallèlement, le nombre de blessés s’affiche lui aussi en expansion avec 1 164 victimes, soit + 10 % par rapport à mars 2023 (d'après la nouvelle méthode d'estimation élaborée par l'ONISR sur la base des travaux de l'Université Gustave Eiffel). Les accidents corporels de la circulation routière recensés par les forces de l’ordre sur les axes tricolores connaissent une tendance haussière similaire, s’établissant à 4 021 en mars 2024, soit + 9 % par rapport à mars 2023.
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Un bilan qui clôt le premier trimestre 2024 de manière un peu amère et laisse craindre une aggravation des prochaines estimations, notamment avec le retour des beaux jours. Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière, le souligne très justement : compte tenu des « déplacements liés aux congés scolaires et la perspective de week-ends prolongés, j’invite plus encore l’ensemble des usagers de la route à la prudence, à se conformer aux règles de sécurité et, pour les usagers vulnérables, au port d’équipements de protection adaptés. »
