Le Conservatoire national des véhicules anciens s'attelle depuis 2015 à former des particuliers comme des professionnels à la restauration des voitures et motos de collection.
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Engagé depuis 2017 dans une démarche de reconnaissance de sa formation dédiée à la restauration automobile, le Conservatoire national des véhicules anciens (CNVA) a reçu en janvier la certification Qualiopi. Il ne reste plus qu’à obtenir le visa de Mobilians pour remettre aux apprentis un diplôme reconnu par la branche.
Une excellente nouvelle pour la centaine de stagiaires en formation longue qui passe chaque année par le Conservatoire national des véhicules anciens (CNVA). Ce dernier a fièrement annoncé avoir reçu en janvier la certification Qualiopi, après avoir initié la démarche de reconnaissance de son enseignement en 2017. Elle vient attester « de la qualité du processus mis en œuvre par l’organisme concourant à l’augmentation de compétences. » En plus de permettre, à terme, aux apprentis de financer leurs huit mois d’enseignement via le compte professionnel de formation (CPF), cette certification doit ouvrir la porte à l’obtention d’un visa par Mobilians. Dès lors, il sera possible pour le CNVA de délivrer un diplôme validé par la branche professionnelle. La rétroactivité pourra alors être appliquée sur les trois années précédant l’obtention de ce visa.
Aider les apprentis à monter leur société
Fondé en 2015 par l’ancien pilote moto Luc Maurel, le CNVA s’est donné pour objectif d’anticiper le vieillissement des professionnels de la restauration automobile. Plus de 1 500 stagiaires y ont été formés et le conservatoire peut revendiquer un taux d’emploi de 100 % à l’issue de son cycle de formation. Car leur but est également de former des populations plus jeunes à ces compétences recherchées. De fait, plus de 400 postes restent non-pourvus dans ce secteur. Les élèves passés par le CNVA proviennent des centres de formation à l’automobile – Bac pro, BEP ou encore CAP – mais également de reconversion professionnelle. L’organisme annonce que 50 structures ont ainsi été créées ou reprises par d’anciens stagiaires. Dès cette année, un modèle dédié à cet aspect commercial sera proposé sous la certification Qualiopi.
Une formation longue et des modules thématiques
Il convient de noter que le CNVA ne propose pas uniquement une formation de 1 000 heures. Si cette dernière est essentielle pour se targuer du titre de restaurateur automobile, il est tout à fait possible de suivre des modules d’un à trois jours au sein du conservatoire. Une méthode très prisée des particuliers à la recherche de compétences de bases, mais également des professionnels curieux de posséder de nouvelles connaissances. Ces formations thématiques peuvent, par exemple, concerner la carrosserie, l’électricité, la carburation ou encore les trains roulants. « La prouesse de l’école et des formateurs : faire progresser des groupes de stagiaires hétéroclites, certains ayant une première formation technique et d’autres, tels que moi, qui ne connaît pas grand-chose », témoigne Pierre, ancien chirurgien et actuel apprenti du CNVA en formation longue.
D’après les chiffres de la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), habilitée à délivrer la carte de grise collection, plus de 350 000 motos et voitures possédaient le sésame en 2021. En comptant l’ensemble des véhicules de plus de trente ans encore en circulation, ce nombre pourrait être trois fois supérieur. Cela représente un important parc roulant, dont l’entretien quotidien requiert des connaissances parfois additionnelles à celles d’un mécanicien habitué à traiter des modèles de moins de douze ans. D’après les chiffres du Conservatoire national des véhicules anciens (CNVA), plus de la moitié des professionnels de la restauration automobile aura atteint l’âge de départ en retraite l’année prochaine. Une donnée à prendre en compte étant donné que le marché global du véhicule ancien représente un chiffre d’affaires d’environ quatre milliards d’euros par an.
