
La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) a livré sa dernière enquête le 29 décembre 2020 et le moral des transporteurs de marchandises est en berne. Baisse d’activité et de chiffre d’affaires, coûts en hausse…, la fin d’année a été morose.
22 % des entreprises avaient encore des camions non utilisés en fin d’année 2020
« En novembre, 44 % des chefs d’entreprises constatent encore une diminution de leur activité. Si cet indicateur est en baisse depuis le mois dernier, l’impact de la crise reste fort sur le secteur d’autant que, pour les entreprises ayant connu une baisse d’activité, le chiffre d’affaires perdu est lui en hausse d’un point par rapport au mois d’octobre (18 % contre 17 %). Une tendance qui affecte particulièrement les très petites entreprises de moins de dix salariés qui connaissent une perte de chiffre d’affaires moyenne de 26 % soit 8 points de plus que la moyenne nationale et 2 % de plus qu’en octobre », pointe l’enquête de la FNTR, en soulignant encore qu’en novembre, « 22 % des entreprises ont encore des camions à l’arrêt, une légère amélioration par rapport au mois d’octobre (27 %). Cela concerne, en moyenne, 17 % de leurs flottes ». En outre, « les déséquilibres persistent renchérissant ainsi le coût du transport (heures supplémentaires, absentéisme, annulation de contrat, etc.). 38 % des entreprises enregistrent des kilomètres à vide supplémentaires (contre 36 % en octobre) ».
Seulement 3 % des chefs d’entreprises comptent recruter en 2021
Les trois secteurs les plus fortement touchés sont les transports de matières dangereuses, de véhicules et le transport en température dirigée. Au niveau régional : les Pays de la Loire se portent relativement bien, avec 56 % des chefs d’entreprises qui enregistrent une stabilité de leur activité et, inversement, l’Île-de-France connaît plus de difficultés, avec 76 % de dirigeants qui constatent une baisse d’activité.
« Le moral des chefs d’entreprises est toujours en berne. 54 % d’entre eux ne sont pas confiants dans l’avenir, ce qui a un impact direct en matière de prévision d’investissements et de recrutements. En effet, la moitié d’entre eux déclarent ne pas reconduire leur niveau d’investissements 2020 pour 2021 et, seulement, 3 % d’entre eux envisagent des recrutements. Parmi ces recrutements envisagés, seuls 14 % d’entre eux concerneront une augmentation nette des effectifs des entreprises », conclut sombrement l’enquête de la FNTR.