
Alors que le pays est rentré dans une nouvelle phase de confinement, les difficultés s’accumulent pour les routiers avec la fermeture de très nombreux points de restauration. Une situation intolérable que dénoncent avec force les transporteurs qui ont donc décidé de refaire jouer la solidarité de la profession.
Depuis plusieurs jours, et malgré les enseignements du premier confinement, les témoignages exaspérés de conducteurs mais aussi de tout le personnel et les chefs d’entreprises s’accumulent dans le secteur : fermetures des aires de repos, impossibilité d’accéder aux sanitaires et aux douches, absence de point de restauration.
Et pourtant la profession n’avait eu de cesse ces derniers mois d’exiger un plan de continuité de l’activité qui tienne particulièrement compte des conditions de travail des conducteurs : sans réponse de la part de l’administration ! Si le Gouvernement a réaffirmé le principe d’ouverture de toutes les stations-services, des sanitaires et des points de restauration, force est de constater que sur le terrain ce n’est pas une réalité notamment sur le réseau non concédé géré par L’État.
Les entreprises entendent donc se mobiliser de nouveau aux côtés de leurs conducteurs. La FNTR, l’Union TLF et OTRE ont fait un appel national de recensement des entreprises qui ouvrent et accueillent les conducteurs partout en France. Cette liste sera largement communiquée sur les réseaux sociaux, sites des fédérations, mais aussi groupes Facebook créés par les conducteurs.
A noter toutefois qu’à l’issue d’une réunion téléphonique le 4 novembre avec le ministère délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, les organisations syndicales ont obtenu la réouverture, dès le samedi 7 novembre, de 250 relais-routiers. Ils accueilleront entre 18h00 et 10h00 le lendemain, les seuls professionnels du transport routier, sur présentation de leur carte professionnelle et dans le respect des protocoles sanitaires en vigueur dans la restauration d’entreprises.