
Les aides à la conduite électroniques (Adas) équipent de plus en plus de véhicules. À ce stade, 30 % des nouveaux véhicules récemment commercialisés en sont pourvus. Et ce n’est qu’un début. L’Europe souhaite imposer dès 2022 certains équipements comme le freinage d’urgence ou le contrôle de trajectoire.
Les Adas mettent en œuvre des capteurs de haute technologie (caméra, lidar et radar), qu’il convient de calibrer en cas de réparation au niveau des boucliers mais aussi des pare-brise. Sans ce calibrage, le dispositif d’assistance à la conduite ne joue plus correctement son rôle, avec un risque sécuritaire pour les passagers qui engage la responsabilité du réparateur en cas d’accident.
Un équipement pas facile à rentabiliser
Ce calibrage doit être effectué par des bancs spécifiques et volumineux, vendus pas moins de 15 000 euros. Un équipement aujourd’hui pas toujours facile à implanter et à rentabiliser. Sur le marché du vitrage, se munir d’un tel banc de calibration reste l’apanage des spécialistes les plus importants et, dans une proche avenir, la condition sine qua non à la poursuite de l’activité.
Conscient de cet enjeu, Mondial Pare-Brise souhaite équiper d’ici à un an l’intégralité de ses 320 centres d’outils de recalibrage. L’enseigne vient dans ce sens de signer un important contrat avec l’industriel italien Texa, qui fabrique la solution RCCS. Le banc Texa, qui a été approuvé par le laboratoire Cesvi, est capable de calibrer les capteurs en mode statique comme en mode dynamique (selon les préconisations des constructeurs automobiles). Un programme de formation a aussi été mis en place par l’enseigne.
Reste aux assurances à considérer dans la facture le coût d’une calibration facturée plusieurs centaines d’euros. Mais, comme l’explique Mondiale Pare-Brise, le freinage automatique d’urgence permet de réduire de 50 % la vitesse d’impact et de diviser par 4,5 les coûts de réparation. Voilà qui devrait compenser !