
Le site, géré par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, est désormais ouvert aux particuliers. Il a été développé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, avec l’appui de la Direction générale de l’énergie et du climat et des organisations représentatives de la profession (CNPA, FNA et UTAC OTC). Le comparateur est doté d’un outil de géolocalisation et comprend les prix des prestations de contrôle technique. Ces derniers varient en fonction de la politique commerciale et tarifaire de chaque centre de contrôle technique.
Alain Griset, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Finance et de la Rechange, chargé des PME, indique : « La mise en ligne de ce comparateur de prix est une nouvelle avancée pour la préservation du pouvoir d’achat des Français. Cela s’inscrit de manière plus générale dans la politique menée par le Gouvernement pour garantir plus de transparence et protéger les consommateurs comme les professionnels. »
Le site regroupe l’ensemble des principales informations nécessaires aux automobilistes. Les prix indiqués par les centres techniques concernent les visites et contre-visites techniques des voitures particulières, de collection, des camionnettes, 4 x 4 et camping-cars. Ils seront également classés par type d’énergie : essence, diesel, gaz, hybride et électrique.
Le CNPA s’interroge sur l’efficacité de la plate-forme
De son côté, le CNPA assure comprendre l’objectif du Gouvernement, qui est de favoriser la transparence des prix. Cependant, l’organisation professionnelle précise : « Il est indispensable de garder du recul par rapport à la réelle pertinence d’un comparatif de prix entre les centres de contrôle technique. » Le contrôle technique est un acteur central d’une politique responsable d’un parc automobile de plus de 40 millions d’unités, et le Gouvernement s’était également engagé auprès du CNPA à réaliser une grande campagne de sensibilisation. Rappelons que près de 700 000 véhicules n’auraient pas effectué leur contrôle technique. De plus, le volume des véhicules non assurés, en augmentation constante, s’ajoute à l’enjeu de la sécurité routière. Et le CNPA souhaite que les amendements qu’il a proposés dans le cadre du PLF 2021 puissent être examinés favorablement.
Par ailleurs, l’organisation professionnelle souligne les prix publics affichés ne sont pas forcément les prix réellement pratiqués dans les centres, compte tenu des gestes commerciaux ou des remises offertes dans le cadre de partenariats (assureur, comité social et économique…). Par ailleurs, certains centres de contrôle technique pratiquent le « yield management », c’est-à-dire des tarifs flexibles. Ainsi, les prix d’une même opération peuvent varier au cours d’une journée. Enfin, le CNPA entend rappeler que le contrôle technique ne se réduit pas à un prix. « C’est avant tout une prestation rendue par du personnel qualifié qui participe à la sécurité routière, à l’entretien du véhicule et à la réduction des émissions polluantes. Elle permet également de prévenir le coût de réparations coûteuses pour l’automobiliste en évitant des pannes immobilisantes. »
Le CNPA aura prochainement une réunion de travail avec la nouvelle déléguée interministérielle à la sécurité routière pour apporter toute sa coopération.