
La direction de Bridgestone a « fermé la porte » à un plan de sauvetage de son usine de Béthune (Pas-de-Calais) et « ferme le site » qui emploie 863 personnes, annonce le 12 novembre 2020 Agnès Pannier-Runacher.
La ministre de l’Industrie sortait d’une réunion à Béthune avec la direction de Bridgestone, des élus et les syndicats, pour faire le point sur le projet de sauvetage du site proposé par Bercy. Ce projet conçu par le cabinet Accenture, qui visait à sauver entre 460 et 560 emplois directs sur les 840 de l’usine, reposait sur une montée en gamme de la production, une amélioration sensible de la productivité et une enveloppe de 100 millions d’euros d’investissements dans de nouvelles machines. Une somme que l’État était prêt à prendre partiellement à sa charge.
Mais « Bridgestone a fermé la porte, Bridgestone quitte le site de Béthune » a indiqué Agnès Pannier-Runacher, avant d’ajouter : « Le scénario qui visait à maintenir une activité de production de pneus pilotée par Bridgestone a été refermé. » Et de poursuivre : « Mais nous serons là aux côtés des salariés pour trouver les meilleures solutions. Nous allons nous battre pour que ce site reste industriel. » La piste d’un site de production de batteries électriques a été évoquée.
Les réactions politiques se sont ensuite multipliées pour dénoncer unanimement le choix de Bridgestone, se résumant le plus souvent à un triste concert de récupérations et de creux anathèmes.
(avec AFP)