
Faut-il y voir l’effet d’un contrôle technique qui s’est fortement renforcé ces douze derniers mois ? Depuis le début de l’année, 560 000 véhicules n’auraient pas passé leur contrôle technique à échéance. Un chiffre anormalement élevé qui pourrait même atteindre les 700 000 à la fin de l’année, soit près de 3 % des 25 millions de contrôle opérés chaque année. Du jamais vu. Le manque à gagner pourrait alors s’élever à 54 millions d’euros pour le secteur. Un chiffre de perte que le CNPA estime lui à 100 millions d’euros cette année.
La disparition du parc roulant d’anciens véhicules sous l’effet de la prime à la conversion explique aussi cette situation alarmante pour les contrôleurs. Mais selon le CNPA, sur le lot, au moins 10 000 véhicules non inspectés représentent un danger routier. « Un chiffre qui continuera d’augmenter si aucune mesure n’est prise rapidement », prévient l’organisation professionnelle.
C’est sur la base de ce constat inquiétant que le CNPA vient d’adresser un courrier à l’attention du Premier ministre, Édouard Philippe. Pour lutter contre le comportement de report voire d’évitement du contrôle technique, le CNPA demande l’automatisation des relances, une majoration de l’amende forfaitaire (135 euros aujourd’hui), l’intégration du contrôle technique dans le périmètre de la vidéo-verbalisation et l’obligatoire de présenter un contrôle technique de moins de six mois lors de la souscription d’une assurance automobile.