
En avril 2020, l’UFC-Que Choisir a appelé le Gouvernement à imposer la rétrocession des excédents des assureurs auto réalisés en raison du premier confinement. L’estimation initiale d’une économie annuelle pour le secteur de 2,2 milliards d’euros se trouve, selon l’UFC, parfaitement confortée par le fait que les accidents de la route ont déjà chuté de 14 % sur l’ensemble de l’année, avant même le deuxième confinement.
« L’alibi d’un invraisemblable rebond des accidents avec le déconfinement, utilisé par les assureurs pour refuser toute rétrocession, est donc aujourd’hui clairement contredit par la réalité des faits » s’insurge l’UFC qui dénonce des hausses de tarifs annoncées jusqu’à 2 % en moyenne l’an prochain.
« Ses hausses sont aussi incompréhensibles qu’inacceptables. Qui plus est, elles bafouent l’engagement de baisses des primes en cas de chute du nombre d’accidents pris officiellement et publiquement par la présidente de la Fédération française de l’assurance ! » poursuit l’organisation de défense des consommateurs.
Elle est d’autant plus agacée que certains assureurs, qui refusent de rétrocéder publiquement cette manne, consentent, « en catimini et de manière purement discrétionnaire », des ristournes individuelles aux assurés qui portent réclamations pour obtenir des baisses de cotisations.
« Les assureurs sont financièrement tout à fait capables de proposer des ristournes. Ils n’en font juste pas bénéficier leurs clients fidèles. Elles sont réservées aux prospects » dénonce l’UFC. Et de poursuivre : « ce malus de fidélité porte atteinte au principe de mutualisation de l’assurance. Pour l’assureur, la prime n’est plus seulement fixée selon l’anticipation d’un sinistre à indemniser. Elle peut également varier selon la crainte de voir son client filer chez un autre assureur ».