
Le CNR a publié sur son site internet une étude explicative de l’impact du Covid-19 sur le TRM. Selon le Comité, trois principaux facteurs de production sont touchés : le taux de parcours en charge, le temps de service par conducteur et le redéploiement des coûts fixes.
Pour illustrer l’impact de chacun de ces facteurs sur le prix de revient, le CNR a recalculé les prix de revient moyens issus de ses enquêtes statistiques en faisant varier ces facteurs.
Lecture des tableaux : par exemple, un indice à 108 signifie une augmentation de 8 % par rapport à la situation de référence, un indice à 95 signifie une baisse de 5 %.
Taux de parcours en charge
Le TRM a atteint un très haut niveau de performance dans certaines activités, par exemple un taux de parcours en charge de 86,5 % en longue distance ensemble articulé. Opérer en retour à vide revient à dégrader ce taux à 50 %. Cela a un impact considérable sur le coût à la tonne-kilomètre.
Temps de service par conducteur
Le coût unitaire de l’heure de service d’un conducteur n’est pas linéaire dans le mois. Les premières heures sont payées au taux normal (100 %), les suivantes à 125 %, et la troisième tranche à 150 %. La valeur grisée correspond au temps de service mensuel moyen mesuré par le CNR par activité. La variation du coût horaire de conduite moyen avec le temps de service est rappelée. L’impact sur le prix de revient complet du véhicule est indiqué toutes choses égales par ailleurs.
Redéploiement des coûts fixes
Les charges fixes en transport routier de marchandises comprennent les coûts de détention du véhicule (tracteur + semi), les dépenses d’assurances, de taxe à l’essieu et les coûts de structure (dont les loyers des bâtiments). En cas de variation soudaine du niveau d’activité, ces coûts demeurent constants à court terme et doivent être répartis sur un volume de production différent. L’incidence du redéploiement des coûts fixes sur le prix de revient dépend alors de leur poids relatif dans les coûts d’exploitation.