
Pour le spécialiste de la formation automobile Daf Conseil, le confinement pandémique c’est la perte d’une trentaine de formations par semaine. « Ce qui est perdu est perdu ! La perte de chiffre d’affaires sera importante. Comme tout le monde, nous allons y perdre des plumes » s’émeut Jacques de Leissègues, président de Daf Conseil.
Le responsable se montre tout de même positif avec une société qui profite d’un bilan financier solide et d’une bonne trésorerie. « Tout dépendra de la durée de la crise et du rebond de l’activité qui s’ensuivra » poursuit le dirigeant, qui espère un rebond aussi rapide que l’arrivée de cette crise.
Si Daf Conseil a très tôt mis en place le télétravail pour ce qui concerne ses autres activités, dont celle de sa hot line technique, parfaitement opérationnelle, le recours au chômage partiel a été activé pour une partie de ses salariés. « Le site de demandes de mise en chômage partiel est totalement saturé. Le Gouvernement ne s’attendait pas à un tel volume de demandes », ne peut que constater le responsable. Si au démarrage de la crise le Gouvernement tablait sur un montant de 6 milliards d’euros par mois de chômage partiel, la tendance serait plutôt autour de 9 milliards d’euros selon la BPI. De quoi alerter l’État, qui pourrait mieux contrôler les demandes. La prise forcée de congés payés est une première mesure.
Ouvrir gratuitement son centre d’appels
Pour éviter de mettre la totalité de ses hotliners au chômage, le président a préféré ouvrir gratuitement son centre d’appels aux 30 % d’ateliers de réparation encore en activité, « même si le nombre d’appels a chuté drastiquement », observe Jacques de Leissègues. Un geste citoyen relayé par la FNA à l’ensemble de ses adhérents ouverts. Les enseignes de réparation ont aussi été informées de cette gratuité.
Pour Daf Conseil, c’est surtout au niveau de la formation continue que se concentrent les inquiétudes, avec une reprise qui risque de se faire attendre jusqu’en septembre. Le report des stages non opérés n’est pas possible. « La principale préoccupation des réparateurs lors de la reprise ne sera pas d’aller en formation », estime le dirigeant.
Tabler sur l’e-learning
La branche a demandé aux acteurs de la formation de mettre en place des solutions d’e-learning. Une solution que propose depuis longtemps Daf Conseil pour certains modules de formation. Elle s’étendra prochainement à d’autres. « Le 10 avril au plus tard nous mettrons sur le marché quelques cours en e-learning. Ils seront accessibles depuis notre site internet comme celui concernant l’habilitation d’intervention sur les véhicules électriques déjà en place et que nous poussons fortement chez nos clients », annonce Jacques de Leissègues.
Ces cours payants, achetables en ligne, concerneront les Adas et le passthru. Reste à savoir si les garagistes en activité partielle auront accès au financement de ces formations. La question est en suspens. Daf Conseil envisage de même des sessions gratuites de 30 à 45 minutes de Facebook live et de YouTube live sur des thématiques précise comme les Adas. Un format qui a déjà été mis en œuvre par le compte des adhérents Eurorepar Car Service lors du dernier Salon Équip Auto.