
A 24h de la prise de parole du Président de la république, les professionnels du service automobile restent sous pression. Après 20 douloureux jours d’une seconde période de confinement, la situation économique des concessions comme des ateliers est catastrophique.
Le baromètre réalisé par le CNPA sur la première quinzaine de novembre montre une baisse de plus de 68 % des ventes de véhicules neufs par rapport à 2019. Cette baisse atteint même 78 % pour l’occasion. « Cela représente une importante baisse de TVA perçue par l’État, estimée à 1,8 milliards d’Euros » mentionne le CNPA.
Cette baisse d’activité entraîne une hausse considérable des stocks : sur un échantillon de 22.000 professionnels, le stock de véhicules d’occasion s’élève à près de 500.000 unités pour une valeur de 9 milliards d’euros. « L’enjeu d’immobilisation et de dépréciation des stocks est majeur pour les distributeurs, qui devront les écouler rapidement dès la reprise complète de l’activité, alors que pour 78 % d’entre eux, les objectifs de ventes sont maintenus par les constructeurs en dépit du confinement » explique le CNPA.
-35 % à 50 % pour les ateliers
Si les ateliers sont ouverts, ils subissent néanmoins une baisse croissante depuis le début du reconfinement : lors de la première semaine, cette dernière s’élevait à -25 % ; cette baisse s’est accentuée, s’élevant à présent à -35 % pour l’entretien-réparation, et à -50 % pour les carrossiers. C’est dans ce contexte que le CNPA souhaite promouvoir la création d’un chèque entretien-réparation responsable.
Ouvrir les dimanches
Sous la pression des commerçants, Il est fort probable que soit annoncée autour du 27 novembre la réouverture des boutiques. Mais elle se fera sous couvert d’un protocole sanitaire renforcé avec une jauge passant de 4 à 8 m2 et comptage des clients pour les commerces de plus de 400 m2. Des clients confinés qui risquent toutefois de se faire plus rares qu’à l’accoutumé. C’est dans cette perspective que le CNPA demande à ce que l’accès aux conditions d’activité partielle perdure.
Aussi, l’ensemble des secteurs d’activités a souligné la nécessité de pouvoir procéder à des ouvertures dominicales sans restriction municipale ou préfectorale sur les mois de décembre 2020 voire de janvier 2021, avec une souplesse au niveau de la gestion des amplitudes horaires.