
Dans le cadre de la toute première Semaine européenne de l’hydrogène, Valérie Bouillon-Delporte, cadre chez Michelin et présidente de l’organisme Hydrogen Europe, a levé le voile sur un plan de déploiement de la mobilité hydrogène dans la région, via 100 000 poids lourds et 1 000 stations pour assurer les avitaillements. Un jalon validé par la commissaire des Transports de l’Union européenne, Adina Vălean, présente pour l’occasion.
Le consortium Hydrogen Europe réunit plus de 60 entreprises investies dans la mobilité hydrogène (constructeurs, équipementiers, spécialistes de la pile à combustible, transporteurs, associations liées au transport, etc.) et qui unissent leurs efforts de développement et de lobbying pour donner une juste place à l’hydrogène dans le plan « Green Deal » de la Commissions européenne (réduction de 90 % des émissions de CO2 liées aux transports en 2050 par rapport à 1990).
Synchroniser les plans industriels et les soutiens politiques en Europe
« Le programme qui a été présenté a de l’importance car il propose une alternative sérieuse et structurée aux camions diesel, dans l’optique d’une approche à zéro émission » souligne Adina Vălean, tout en ajoutant : « Il est important que nous synchronisions les efforts des industriels avec les politiques de transport en Europe afin de prendre les bonnes décisions et de stimuler les programmes de R&D. »
Elle a rappelé que les transports représentaient un quart des gaz à effet de serre en Europe, avec un impact significatif sur la qualité de l’air dans les grandes villes de la région. « L’année 2020 est à marquer d’une pierre blanche pour la mobilité hydrogène en Europe, dans le droit fil de l’impulsion donnée par la Commission le 8 juillet dernier » conclut Adina Vălean, tout en rappelant que l’Europe privilégie une mosaïque de solutions pour assurer la transition énergétique. L’hydrogène vert devrait y avoir une place de choix dans la mesure où il garantit le « zéro émission » et où l’Europe peut garder la main sur le savoir-faire technologique.