
Afin de faire un état le plus représentatif possible de la situation, la Fédération nationale du transport routier (FNTR) a sondé ses adhérents sur l’évolution de leur activité depuis le début du confinement. Les 1 825 réponses reçues ont permis de dégager des chiffres pour le moins alarmants.
Parmi les entreprises ayant répondu à ce sondage, hors celles qui transportent de l’alimentaire, 86 % ont leur activité complètement bousculée avec 56 % en arrêt partiel et 30 % en arrêt total. Pour la FNTR, c’est en moyenne 59 % des camions qui seraient à l’arrêt. Les entreprises sont 82 % à avoir subi une baisse de leur activité et 11 % à avoir plus de marchandises à transporter. Les trois secteurs les plus touchés sont le transport de meubles avec 73 % des entreprises à l’arrêt total, le BTP (70 %) et l’automobile (69 %).
Parmi les entreprises de transport routier qui ne sont pas à l’arrêt total, 22 % estiment qu’elles devront cesser totalement leur activité si la situation perdure. « Cette situation a rendu nécessaire un très fort recours au dispositif de chômage partiel dans de nombreuses entreprises qui font face à des difficultés importantes », constate l’organisation patronale. La moitié des sociétés transportant de l’alimentaire a parallèlement vu son activité baisser, 36 % se trouvent à l’arrêt partiel et 4 % sont totalement arrêtées du fait de la cessation d’activité d’autres clients hors alimentaire.
L’enquête de la fédération montre « une désorganisation complète des flux » avec des retours dans leur très grande majorité à vide. Par ailleurs, les entreprises qui ont encore de l’activité ont dû souvent adapter le temps de travail, avec une nette augmentation des heures supplémentaires et des jours travaillés, notamment le dimanche. D’où une répercussion significative sur les coûts, en augmentation.