
Dans le cadre de la crise sanitaire liée au Coronavirus, la FNTR a souhaité évaluer de façon plus précise son impact sur les entreprises au travers d’un questionnaire à l’ensemble de ses adhérents. Une enquête lancée le 21 mars dernier et pour laquelle la Fédération a obtenu plus de 1800 réponses.
L’enquête montre que si le transport alimentaire fonctionne, ce sont des pans entiers de l’activité qui sont aujourd’hui à l’arrêt : 86% des entreprises de transport connaissent un arrêt total (30 %) ou partiel de leur activité (56%) et, en moyenne, 59% des camions ne circulent plus faute de commandes.
Parmi les entreprises (hors entreprises transportant de l’alimentaire) qui ne se trouvent pas encore à l’arrêt total, 22 % estiment qu’elles devront cesser totalement leur activité si la situation perdure. Les raisons sont les suivantes : une baisse ou une absence significative de l’activité, l’arrêt de l’activité des clients et fournisseurs, le droit de retrait des salariés ou le manque d’effectifs. Cette situation a rendu nécessaire un très fort recours au dispositif de chômage partiel dans de très nombreuses entreprises qui font face à des difficultés importantes.
En ce qui concerne les camions à l’arrêt, on constate que les secteurs les plus touchés sont : l’automobile (90%), le BTP (87%), le déménagement (84%), le transport exceptionnel et la location avec conducteur (79%). En revanche, le transport sous température dirigée (19%), le transport alimentaire et le transport d’animaux vivants (22%) sont les moins touchés.
Le Centre-Val de Loire et le Grand Est sont les régions qui comptent le plus grand nombre d’entreprises en arrêt total d’activité (respectivement 35 % et 31 %). Il convient de noter que le Grand Est est la région la plus touchée par la pandémie. La Normandie est la région qui compte le moins d’entreprises en arrêt total d’activité (12 %) mais elle est aussi la région avec le plus d’entreprises en arrêt partiel (67 %). Les trois régions qui comptent le plus de camions à l’arrêt sont le Grand Est (60 %), les Hauts-de –France (59%) et l’Ile de France (58 %). La Bretagne est la région avec les plus d’entreprises sans arrêt d’activité (32 %) et avec le moins de camions à l’arrêt (41 %).
De manière globale, l’enquête menée démontre une désorganisation complète des flux avec un impact important sur l’optimisation des trajets dont les retours se font dans leur très grande majorité à vide. Par ailleurs, pour les entreprises qui ont de l’activité, cette dernière a dû être réorganisée bien souvent avec une adaptation des plages horaires de travail et en conséquence une augmentation nette des heures supplémentaires et jours travaillés. Plusieurs textes ont notamment été publiés pour permettre la circulation le dimanche, augmenter les temps de conduite etc…