
Alors que le projet de loi Convention citoyenne prévoit la création obligatoire de zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants, la Feda a exprimé auprès de ses interlocuteurs gouvernementaux et parlementaires une vive inquiétude sur les conséquences sociales et économiques de la multiplication de ces zones.
« Elles risquent de constituer de fait des zones d’exclusion pour des populations qui ne disposeront pas des véhicules autorisés à y entrer », estime la Fédération.
Elle a proposé une série de mesures visant à favoriser une transition réellement progressive en valorisant notamment le véhicule hybride « qui, par son coût moindre et son autonomie supérieure, représente un objectif bien plus réaliste à moyen terme ».
La Feda juge également nécessaire de revoir le calendrier et les modalités de l’interdiction des véhicules Crit’Air 4 et 3 dans les ZFE-m. Selon la fédération, les dates d’éviction de ces catégories de véhicules sont trop proches, elles concernent une part trop importante des automobilistes (entre 20 et 30 % selon les métropoles).
Plus encore, la Feda plaide pour une indemnisation significative et des aides aux professionnels qui vont devoir délocaliser leurs activités économiques hors ZFE-m. Des garages et ateliers pourraient en effet perdre une part importante de leur clientèle en restant dans le territoire métropolitain et n’auront pas d’autre choix qu’un déménagement en périphérie.
« Il importe aussi de prévoir un cadre dérogatoire pour l’accès des véhicules à certains services essentiels, parmi lesquels ceux de réparation et d’entretien, lorsqu’ils sont situés dans la zone de restriction. Il s’agit d’éviter ainsi de rejeter des activités économiques et en particulier celles de l’après-vente automobile en périphérie des agglomérations », conclut la Feda qui portera ces demandes dans le débat sur le projet de loi Convention citoyenne et sa mise en œuvre par voie réglementaire.