
Le CNPA a adressé un courrier à la Fédération française de l’assurance (FFA) afin d’attirer son attention sur la situation particulière du secteur de la réparation-collision. Dans son courrier, le syndicat sensibilise la présidente de la FFA sur la situation des carrosseries, des spécialistes du vitrage, des dépanneurs, des débosseleurs et des recycleurs, des entreprises très dépendantes du monde de l’assurance et fortement impactées par la crise sanitaire et son confinement.
« Ces entreprises n’ont cessé de s’adapter pour servir au mieux leurs clients, qui sont aussi ceux des membres de la FFA, dans l’objectif de maintenir une qualité de service optimale », rappelle le CNPA. Et de poursuivre : « Nous avons besoin des assureurs aujourd’hui comme les assureurs auront besoin demain des professionnels de notre secteur, notamment à l’issue de la crise sanitaire, afin de répondre de façon réactive aux besoins des assurés en matière de réparation et d’assistance. »
Le CNPA souhaite la suspension provisoire pour une période de six mois de l’application des remises sur pied de facture prévues dans la plupart des contrats commerciaux, et, pendant une durée identique, la possibilité pour ces opérateurs agréés d’appliquer leurs prix publics. Pour les entreprises non conventionnées, le syndicat souhaite que soit mobilisé un fonds spécifique afin de les soutenir.
Autre revendication : celle de déterminer des conditions de remboursement des frais de gardiennage des véhicules d’assurés laissés dans les garages depuis le début du confinement, et celui des véhicules de remplacement qui n’ont pas été restitués par les assurés. Un autre point essentiel pour les professionnels sera de pouvoir facturer toute prestation de décontamination des véhicules.
Les assureurs ont déjà engagé globalement 3,2 milliards d’euros
Pour rappel, les assureurs ont engagé globalement 3,2 milliards d’euros dans la crise en contribuant au fonds de solidarité, en mettre en œuvre des gestes commerciaux à l’attention de leurs assurés (réductions tarifaires et extension de garanties d’assurances), en soutenant la relance de l’économie française à travers différents fonds et en travaillant à la mise en place d’un régime d’assurance des pandémies.
Cependant, la Confédération des petites et moyennes entreprises et les organisations syndicales travaillent depuis plusieurs semaines pour une prise en charge par les assureurs des pertes d’exploitation. Certaines banques-assureurs se sont engagées dans cette voie, créant une division au sein du secteur de l’assurance. « Il faut saluer ces engagements exemplaires et appeler les autres compagnies à mettre en place rapidement des dispositifs similaires », conclut le CNPA.