
Activité en surtension sur certains secteurs et arrêt partiel ou total pour d’autres, la filière a dû s’adapter pour gérer une crise sanitaire sans précédent. Chômage partiel, désorganisation des flux, surcoûts…la profession se déclare grandement fragilisée. Selon elle, la situation ne va pas se résoudre le 11 mai et promet de longs mois de difficultés pour les entreprises.
« À date, aucune véritable aide a été apporté au secteur, si ce n’est deux mesures d’urgence de trésorerie qui ne coûtent pas un centime à l’État » regrettent les organisations syndicales que sont la FNTR, l’OTRE et l’Union TLF. « Même si nécessaires, ces mesures ne suffisent pas. Il est maintenant indispensable de proposer un véritable plan de soutien du secteur pour accompagner les entreprises dans les mois à venir » poursuivent-elles.
Pour mémoire, afin de donner une bouffée d’oxygène à la trésorerie exsangue des transporteurs, le Gouvernement a revu son calendrier fiscal. Deux mesures sont activées pour préserver 390 millions d’euros dans les caisses des entreprises.
En plus de ces premières mesures, les syndicats demandent de reporter la diminution du remboursement TICPE de deux centimes par litre au 1er janvier 2022 et obtenir une carte carburant pour les professionnels. Deux demandes déjà effectuées mais visiblement pas entendues.
Tous appellent le Gouvernement à se réunir rapidement pour répondre, cette fois, de façon adaptée à leurs attentes pour accompagner la reprise.
Avec plus de 50 % des camions à l’arrêt, les entreprises du secteur connaissent de réelles difficultés. Pour celles dont l’activité continue, cela se traduit concrètement par : Plans de transport désorganisés, nombre important de retours à vide ;
Surcoûts d’exploitation (heures supplémentaires, travail le dimanche) ;
Surcoûts nécessaires pour la protection des salariés (gel, produits désinfectants, masques, aménagement des lieux de travail, etc.) ;
Difficultés croissantes du transport international en raison des difficultés de passage aux frontières.
« Avec 70 % des entreprises aujourd’hui en arrêt total ou partiel de leur activité, elles ont besoin de marges de manœuvre fiscales et économiques fortes pour repartir » concluent les organisations.