
Tout est fait au niveau du Gouvernement pour détourner les automobilistes des moteurs Diesel. À tel point qu’ils ne représentent aujourd’hui plus que 34,5 % des ventes au premier trimestre 2019, contre encore 73 % en 2012. Alors contents les automobilistes contraints de se tourner vers l’essence ? Pas tout à fait à en croire une enquête menée par nos confrères de L’Argus auprès de plus de six cents de ses lecteurs.
Parmi les répondants ayant acheté un véhicule essence ces trois dernières années, seuls 32 % considèrent leur consommation comme ne constituant pas un sujet de préoccupation. Pour les 68 % restants, le constat est amer, et leur consommation d’essence est décrite comme « excessive ».
Parmi eux, seuls 19 % déclarent que leur prochain véhicule restera un modèle essence, tandis que 21 % se disent prêts à franchir le pas vers l’hybride ou bien la motorisation 100 % électrique. Enfin, 30 % des sondés estiment la consommation de leur véhicule excessive, au point de se déclarer prêts à passer ou repasser au diesel pour leur prochaine acquisition.
En résumé, la moitié des automobilistes ayant acquis un véhicule essence ces trois dernières années ont l’intention de rester sur cette technologie pour leur prochain véhicule, tandis que 29 % d’entre eux viendront ou reviendront au diesel.
Un taux confirmé par le fait qu’environ 20 % des SUV essence loués par des particuliers en contrat LOA reviennent prématurément en concession pour cause d’une consommation trop coûteuse.
« Vingt-deux millions de véhicules diesel circulent toujours sur nos routes. L’erreur absolue consisterait à les détruire prématurément pour les remplacer par des voitures essence plus gourmandes et plus coûteuses à l’usage, alors même qu’ils peuvent encore faire le bonheur des gros rouleurs ruraux et périurbains », prévient L’Argus.