
En ce mois de confinement, le marché du véhicule d’occasion perd 5% en volume (soit 439 614 immatriculations) par rapport à novembre 2019, qui comptait 462 865 unités. Selon AutoScout24, cette « relative bonne performance » est liée à une meilleure organisation des professionnels en ce second confinement, mais elle surtout due aux transactions entre particuliers qui ont représenté 55% des immatriculations contre 51% cet été. Par ailleurs, tous les segments d’âge sont plus ou moins en régression, notamment les jeunes occasions. Le segment des 6 à 10 ans sont en « équilibre » par rapport à la moyenne. Enfin, les plus âgées vendues par les particuliers sont en hausse de 1,6% pour les véhicules de 11 à 15 ans et de 14,4% pour les plus de 16 ans. En ce qui concerne les motorisations, diesel et essence subissent une légère perte de part de marché, notamment pour l’essence, moins présente sur les occasions plus âgées. Quant aux hybrides et électriques, vendues en majorité par des professionnels, progressent de façon moins rapide qu’avant, avec respectivement 21,5% et 21,3% de PDM.
Côté marques, Renault, qui recule de 8% par rapport à novembre 2019, mais demeure leader du top 3 grâce à une part de marché de 20,01% (soit 87 951 unités écoulées). Suivent les marques du groupe PSA avec Peugeot et ses 18,62% de PDM (en recul de 3,43% par rapport à l’an dernier) et Citroën qui a écoulé 52 038 unités, soit 11,83% de PDM (-6,86% par rapport à novembre 2019). Les marques allemandes sont au coude à coude avec les françaises et enregistrent chacune une nette progression, comme Audi (+3,6%), BMW (+3,1%) et Mercedes (-1%).
Chute du marché VN
Vincent Hancart, directeur général d’AutoScout24, indique : « Le second confinement n’a visiblement pas empêché les particuliers de se rencontrer et se vendre des voitures. Ce segment qui a représenté 55% des transactions est en forte hausse par rapport aux mois qui ont suivi le premier confinement. Les professionnels se sont également mieux organisés grâce à la digitalisation de leurs activités de vente. De façon générale, la performance du mois de novembre est certainement bien meilleure que ce que nous aurions pu anticiper. Le mois de décembre devrait permettre aux professionnels de reprendre la main et de vendre les stocks qui se sont accumulés ce dernier mois. 2020 devrait donc finir en perte mais finalement de peu, surtout si on considère que 2019 avait été une année record. »
Par ailleurs, le marché automobile neuf français chute de 27% sur un an au mois de novembre. Et, selon Autoways, « il y a peu de chances que ce bilan s’améliore en décembre. » Le cabinet de conseil maintient sa prévision d’un marché proche de 1,6 millions d’immatriculations de véhicules particuliers en 2020, soit un recul de 28%.