
Après 30 jours de confinement, les experts en automobile ont fait leur compte. La profession, qui représente 500 entreprises pour un effectif global de 6000 actifs, accuse une perte cumulée de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires et cette situation va s’accentuer jusqu’au 11 mai, à raison de 25 millions d’euros par semaine.
« La crise place l’ensemble de la branche professionnelle dans une situation économique très préoccupante » s’inquiète l’ANEA pour qui la fin du confinement ne permettra pas d’assurer une reprise totale, au regard d’un trafic routier qui ne reprendra que progressivement. Pour le syndicat, les cabinets et entreprises du secteur, qui ont subi une baisse moyenne d’activité de 85 %, ne retrouveront pas un niveau de pleine activité avant six mois.
Face à cette situation qui risque d’entrainer des faillites de cabinets, l’ANEA en appelle aux pouvoirs publics ainsi qu’aux assureurs automobiles pour le développement et la mise en place d’un plan de relance stratégique. Notons toutefois que 100 % des cabinets et entreprises de la branche ont eu recours au chômage partiel avec, cependant, l’obligation de conserver un nombre incompressible de salariés pour assurer les tâches en court.
Une hausse des tarifs de plus de 35 % attendue.
« Les conditions singulières dans lesquelles les missions sont désormais accomplies, ainsi que les frais inhérents au respect des recommandations des autorités sanitaires et du Ministère du travail, ont pour effet de complexifier les opérations et d’allonger inévitablement le temps passé, avec pour conséquence directe une augmentation de 35 à 45 % du prix de revient d’une expertise » conclut l’ANEA.