
Selon les chiffres communiqués par le Syndicat des professionnels du pneu (SPP), qui défend les intérêts de l’activité pneumatique des centres-autos, réparateurs rapides et négociants spécialistes, soit environ 57 % du marché de la distribution de gommes, l’année 2019 restera négative et compliquée.
Ensemble, les adhérents du SPP ont écoulé 18,20 millions d’enveloppes contre 18,75 millions en 2018, année elle aussi en baisse. Le chiffre d’affaires de ces ventes s’établit à 1,58 milliard d’euros, soit une baisse de 1,6 %.
Les pneus tourisme ont représenté 85,8 % des ventes avec une chute de 2,7 %. « Les volumes sont les plus bas enregistrés depuis six ans », souligne le SPP. Les prix moyens affichent une hausse de 1,3 % mais restent inférieurs à ceux d’il y a cinq ans.
Pour ce qui est des pneus SUV/4 x 4, ils ont représenté 5,3 % en 2019, soit une progression de 1,2 % bien plus modeste que par le passé, avec une moyenne d’environ 10 % par an. Leur prix est resté stable à + 0,6 %.
Les ventes de pneus destinés aux VUL enregistrent un fort recul de 7,3 %. Elles n’ont représenté que 8,9 % des volumes, contre 9,4 % en 2018 et 2017. Les prix de ce type de gommes ont grimpé de 1,6 % après des années de baisse.
Si le SPP impute ces mauvais résultats aux mouvements sociaux qui grippent l’économie du pays, il n’en reste pas moins que que ses adhérents subissent la concurrence de la réparation traditionnelle, bien décidée à récupérer des parts de marché, comme celle du e-commerce. Selon le SPP, ses adhérents ont ainsi perdu 0,2 point de PDM sur le tourisme, 4,9 points sur le SUV/4 x 4 et 4,5 points sur les ventes de pneus pour VUL.
Baisse des marques A et forte poussée des quatre-saisons. Les marques « budget » séduisent.
Amorcée il y a deux ans, la baisse des ventes des pneus de marque A (premium) se poursuit avec une chute de volume de près de 3 %. Ils représentent toutefois 57,6 % de part de marché. Les ventes d’enveloppes des marques B sont en très légère progression, passant de 19,6 % de PDM en 2018 à 20,2 % en 2019.
Plus remarquable est la bascule qui s’est opérée entre les ventes de pneus MDD (marques de distributeurs) et celles des fabricants non premium (marques « budget »), souvent asiatiques. Les pneus MDD, qui peinent à trouver leur modèle économique, connaissent une chute de près de 24 % en 2019, glissant de 11,8 % de PDM à seulement 9,2 %. A contrario, les pneus « budget » enregistrent une envolée record de 16,2 % (12,9 % de PDM).
Enfin, notons la belle progression des pneus toutes saisons. Leurs ventes progressent de 16,2 % en 2019 et frisent les 11 % de PDM. Il y a encore cinq ans, les ventes étaient quasi nulles. Les ventes des gommes toutes saisons s’opèrent au détriment des pneus été, qui ne représentent plus que 75,8 % de PDM contre 84,2 % il y a cinq ans. Les ventes de pneus hiver, toujours en attente d’une réglementation favorable, s’érodent et représentent 13,3 %, contre 15,1 % en 2014.