
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, ont annoncé la mise en place de dix ZFE dès 2021. Un décret a été signé dans ce sens, qui instaure le caractère obligatoire d’une ZFE dès lors qu’un territoire est fortement pollué. Rappelons que la Loi d’orientation des mobilités (LOM) a créé les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), permettant aux collectivités de limiter la circulation des véhicules les plus polluants sur leur territoire, souvent via les catégories de vignettes Crit’Air. Pour tenter de se prémunir contre toute accusation de discrimination sociale – les véhicules très anciens appartenant souvent aux foyers français modestes –, la prime à la conversion a été abondée dans le cadre des ZFE-m. Le sujet reste néanmoins sensible et sujet à des débats animés, pour dire le moins.
Les métropoles du Sud en première ligne
Après la Métropole de Lyon, Grenoble-Alpes-Métropole, la Ville de Paris et la Métropole du Grand Paris, la promulgation et l’application de ce décret vont entraîner de facto la mise en œuvre de sept nouvelles ZFE-m : Métropole d’Aix-Marseille-Provence, Métropole Nice-Côte d’Azur, Métropole Toulon-Provence-Méditerranée, Toulouse Métropole, Montpellier-Méditerranée Métropole, Eurométropole de Strasbourg et Métropole Rouen-Normandie. D’autres métropoles devraient naturellement suivre, sous la contrainte ou sous une impulsion politique volontaire.