
Selon le Gipa, le diesel représentera moins de 12 millions de véhicules à l’horizon 2028, soit près de 39 % du parc contre plus de 60 % actuellement. Le cabinet d’études, spécialiste de l’après-vente automobile, envisage même un autre scénario qui tablerait sur 45 % du parc, soit 14 millions de véhicules.
Ces données n’ont pas manqué de faire réagir l’association Diéséliste de France, qui s’interroge sur les conditions d’entretien et de réparation de ce type de motorisation. L’organisation rappelle en effet que les spécialistes dédiés au diesel sont indispensables à la réparation des systèmes d’injection.
Qui s’occupera du parc diesel à moyen terme ?
Diéséliste de France et le CNPA tirent la sonnette d’alarme concernant la démobilisation des professionnels vis-à-vis de la filière diesel. Ils regrettent que ces derniers ne misent presque plus sur les formations des futurs spécialistes et rappellent par ailleurs que, pour exercer, l’investissement nécessaire d’un spécialiste s’élève à 300 000 euros (incluant le banc d’essai).
Dans ce contexte, l’association et le syndicat alertent les autorités publiques pour ne pas mettre le diesel au ban trop rapidement. « L’objectif de sortie du diesel à l’horizon 2040 ne sera pas atteint sans accompagnement de nos métiers, qui sont seuls à même de garantir l’entretien et la gestion du parc dans sa composition actuelle comme future » explique Francis Bartholomé, président national du CNPA.