
Emmanuel Macron a annoncé injecter un total de 8 milliards d’euros dans la filière automobile, sous condition que cette dernière « relocalise, consolide et maintienne l’industrie sur le sol français ». L’État annonce, entre autres, investir dans la modernisation des entreprises. Ainsi, le Président lance la création d’un fonds de soutien aux investissements de 200 millions d’euros, destiné à aider la digitalisation, la robotisation et la transformation industrielle, y compris écologique, des petits acteurs de la filière qui n’ont pas les moyens de ces changements. Le chef de l’État promet aussi 150 millions d’euros pour accompagner l’effort de recherche des entreprises du secteur.
De son côté, le CNPA salue la création d’un fonds d’investissement de 600 millions d’euros (Renault et PSA apporteront chacun 100 millions d’euros) à destination de l’ensemble des entreprises de la filière pour des projets de croissance, d’innovation, de diversification et de consolidation.
Enfin le CNPA approuve le soutien mis en place pour l’acquisition de véhicules, qui comprend une prime à la conversion pour relancer l’achat des véhicules neufs ou d’occasion. Le Président a promis que trois quarts des Français seraient éligibles à cette prime qui concerne les 200 000 premiers véhicules vendus à partir du 1er juin.*
Quid de l’après-vente ?
Le CNPA pointe cependant l’absence de mesures d’accompagnement des services de l’automobile. « De façon générale, le plan de relance n’intègre pas suffisamment l’ensemble des composantes de la filière automobile, à l’instar des acteurs de la location de véhicules, du recyclage de véhicules, de la distribution de carburant, de l’éducation et de la sécurité routière. Aucune réponse n’a pour l’instant été apportée à ce tissu d’entreprises de proximité, qui représentent un nombre considérable d’emplois implantés dans tous les territoires », selon l’organisation. Ainsi, le CNPA demande que des « ajustements ultérieurs » soient opérés, qui permettront d’intégrer les problématiques dans le cadre de textes réglementaires et législatifs.
Les critères d’éligibilité pour la mise au rebut d’un véhicule seront assouplis pour intégrer les véhicules Crit’Air 3 (véhicules essence immatriculés avant 2006 et véhicules diesel immatriculés avant 2011).
Le montant de la prime sera porté à 3 000 euros pour l’achat d’un véhicule thermique et à 5 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable.
Pour les personnes morales, la prime actuelle sera doublée pour les véhicules électriques et les hybrides rechargeables.
Les véhicules « rétrofités » seront éligibles à la prime à la conversion.
Enfin, une surprime de 2 000 euros cofinancée par l’État et les collectivités sera accordée aux personnes qui habitent ou travaillent dans une zone à faibles émissions.