
Le marché du pneumatique n’échappe hélas pas à l’effondrement du marché des services automobiles. La perte de chiffre d’affaires sur mars dépasse 70 millions d’euros sur le panel Gfk/SPP qui prend en compte les ventes de pneumatiques sur les canaux des pneumaticiens, des centres autos et des réparateurs rapides. L’ensemble représente 55% des volumes commercialisés en France.
Le segment du tourisme est le plus impacté avec des ventes en volume en repli de 41 % sur le mois. La tendance est quasi identique pour les pneus 4x4 ou SUV. Les pneus camionnettes quant eux bénéficiant des interventions sur les véhicules de livraisons ou d’urgences, enregistrent une baisse légèrement moins sévère de 35,2%.
« La perte de chiffre d’affaires se révèle abyssale » s’inquiète Michel Vilatte, président du Syndicat des Professionnels du Pneu. Et de poursuivre : « sur le seul mois de mars, 45,9 M€ ont ainsi été perdus sur les ventes de pneumatiques auxquels il faut rajouter le chiffre d’affaires provenant des pièces détachées complémentaires et des prestations annexes ».
Selon le syndicat, les baisses de chiffre d’affaires sur ces pièces annexes s’établissent sur mars à : -4,2 M€ sur les huiles de vidange, -2,6 M€ sur les essuie-glaces et de -2,5 M€ sur les batteries.
Cette chute de l’activité intervient dans un contexte peu favorable. L’année 2019 s’était en effet terminée sur une baisse et 2020 s’est quant à elle ouverte sur 2 mois de baisse consécutifs avec -15 % en janvier et -3,5 % en février. Le premier trimestre enregistre donc une baisse de -19,4 % des volumes de ventes de TC4, ce qui porte la tendance à -7,7 % sur 12 mois flottants.
« Nous craignons d’être au-delà de 150 M€ de pertes sur avril » conclut Régis Audugé, directeur général du SPP.