
Au titre de l’exercice 2020, Bridgestone déplore une perte nette de 181,9 millions d’euros, conforme à sa dernière révision de prévisions. Les ventes du géant japonais ont baissé de 14,6 %, à 23,4 milliards d’euros, conséquence logique de la crise sanitaire et de ses conséquences sur les marchés.
Relevant « une amélioration significative » de ses performances en fin d’année, notamment au troisième trimestre, le groupe envoie tout de même un message positif aux places de marché en versant un dividende, de surcroît supérieur à celui de 2019.
Le déclin de la demande anticipé sur le dernier trimestre à cause de la résurgence du Covid-19 dans le monde s’est révélé plus limité que prévu, souligne le groupe par voie de communiqué, notant une reprise intéressante de la demande des pneus camions et bus.
Bridgestone veut réduire son outil industriel de 40 % en trois ans
Les motifs de réjouissance s’arrêtent là et pour 2021, la guidance de Bridgestone est très prudente : ventes stables (+ 0,5 % sur un an), à 23,5 milliards d’euros. Le groupe compte néanmoins renouer avec les bénéfices (bénéfice net de 2 milliards d’euros).
Bridgestone a surtout réaffirmé sa volonté de « renforcer sa compétitivité réelle » et envisage de réduire son réseau industriel de 40 % dans les trois prochaines années. Rapporté aux plus de 150 sites de production du groupe dans le monde, cela laisse augurer de nouvelles fermetures d’usines et de tensions sociales majeures. Sans remuer le couteau dans la plaie, on peut dire que le sort de Béthune était scellé depuis longtemps, sans chercher des justifications exogènes parfois confuses.