
DA : De combien de distributeurs est composé votre réseau ?
CC : Ils sont au nombre de 197 pour 281 points de vente et nous en rentrons encore. Nous sommes dans une bonne dynamique. Nos adhérents sont très fidèles. Nous souhaitons encore gagner des distributeurs d’où l’arrivée en juin dernier d’un directeur commercial avec une forte connaissance de la distribution. Il nous a déjà fait adhérer une quinzaine de points de vente depuis le début d’année. Cela présage encore de belles années.
DA : Le marché de la pièce détachée est phagocyté en France par deux importants groupements. Laissent-ils encore de la place aux autres ?
CC : Oui, il y a de la place et de l’avenir, même si en effet c’est compliqué face aux groupements auxquels vous faites allusion. On fait tout de même notre bonhomme de chemin avec 350 millions d’euros de chiffre d’affaires. Nous sentons un vrai besoin de commerce de proximité où nous avons notre place. Nous avançons avec les bons outils, les bonnes personnes et un relationnel que les grosses structures semblent négliger. Beaucoup de gens se posent des questions face à la domination de ces deux groupements. Néanmoins, il est vrai que le marché sature avec désormais un PSA qui se montre très agressif.
« Si nous nous limitons à parler de prix, nous allons tous perdre »
DA : Le circuit de la distribution tend à se raccourcir avec la disparation des distributeurs et la livraison directe des plates-formes vers les garagistes. Qu’en pensez-vous ?
CC : Notre objectif est de préserver le modèle économique français que les autres pays ne comprennent pas. Nous souhaitons conserver le maillon du distributeur parce que nous sommes convaincus qu’il y a une notion de service que les plates-formes ne pourront jamais apporter aux ateliers. Ce service va au-delà de la notion de prix. Si nous nous limitons à parler que de prix, nous allons tous perdre, distributeurs, comme garagistes. Nous ne ferons jamais mieux qu’Internet dont on parle beaucoup mais qui pèse cependant très peu.
DA : ID Rechange anime le réseau de garages NexusAuto. Combien sont-ils aujourd’hui ?
CC : ça grimpe. Nous en sommes à 147 garages. Nous avons gagné deux trophées aux Grands Prix des Réseaux dont celui lié à l’attachement. Cela traduit la force de la relation qui lie les réparateurs à leur distributeur. Notre concept a été développé par des gens de terrain, proches des réparateurs, qui proposent un concept de garage peu contraignant. Les choses que nous proposons sont simples tout en facilitant le quotidien des professionnels. Notre objectif est d’atteindre les 200 ateliers affiliés en fin d’année.