
Autodata constate qu’au cours de la deuxième semaine de février 2020, le volume de travail des ateliers a « entamé son ralentissement » à l’échelle mondiale. La semaine la plus creuse a été celle du 6 avril, avec une diminution de 44 % des utilisateurs actifs recherchant des données techniques par rapport à la première semaine de février. Sur la même période, l’utilisation globale des comptes utilisateurs a chuté de 38 %. Selon Autodata, cette baisse « illustre le fait que certains grands garages titulaires de comptes multi-utilisateurs ont renvoyé leur personnel à la maison ou ont décalé les heures de travail ». Les pays où le marché de l’après-vente automobile a été le plus touché sont la Nouvelle-Zélande, l’Afrique-du-Sud, l’Espagne et la France. Ces quatre derniers ont accusé une chute de l’activité des ateliers de plus de 50 % (52 % concernant la France).
Vers une digitalisation de l’après-vente automobile
Par ailleurs, la durée globale de connexion des ateliers qui consultent les données mises à leur disposition a chuté, et ce jusqu’à 61 % la première semaine d’avril. Depuis, le secteur a enregistré une nouvelle hausse, pour atteindre aujourd’hui un niveau d’avant-crise. Michael Landless, chef de produit Autodata, n’interprète pas ces données comme un signe de reprise, mais explique : « Elles peuvent être révélatrices de problèmes techniques plus complexes survenant dans les garages après une immobilisation ou une sous-utilisation prolongée des véhicules pendant la période de confinement. » Un point positif s’immisce tout de même dans ce constat : à la fin du confinement, les automobilistes se sont tournés vers leur véhicule pour effectuer leurs trajets quotidiens. Un choix bénéfique pour le marché de l’après-vente automobile.
David Sheperd, responsable des affaires internationales, conclut : « La clé réside dans la communication ouverte, sans contact et digitale. Je pense que nous observerons une accélération nette du digital, c’est pourquoi le marché de l’après-vente automobile doit s’y atteler. »