
Mercedes-Benz Vans a commercialisé 22 053 utilitaires en 2017, enregistrant des baisses plus ou moins significatives sur tous les segments. Les ventes du Citan (– 7,2 %), des Vito et Classe V (– 3,3 %), mais aussi du Sprinter (– 2,2 %) ont ainsi toutes reculé. Si le constructeur reconnaît que le marché est très concurrencé, le repli des transactions du Sprinter est dû à une tout autre raison. « C’est un problème de production. Les demandes étaient là, il nous a manqué 1 800 unités. Nous aurions pu finir l’année à 12 000 immatriculations » assure Harry Salamon, directeur général de Mercedes-Benz Vans.
Sprinter 2018, version traction
Bon début d’année pour le constructeur
Mercedes-Benz Vans entend notamment profiter de ce lancement pour réaliser une meilleure année que la précédente. Et celle-ci est bien amorcée. « Notre carnet de commande a doublé par rapport à janvier 2017 », indique Harry Salamon. Pour pérenniser cette tendance, le dirigeant compte déployer Van Pro sur ses points de distribution. Le principe du contrat Van Pro, passé entre le constructeur et les distributeurs, consiste à former sur deux ans les distributeurs pour améliorer leurs compétences en termes de vente, de service et de conseil en matière d’utilitaire. « Nous avons actuellement vingt distributeurs labellisés Van ProCenter. Nous souhaitons déployer le programme auprès de la moitié de nos distributeurs en France, soit une cinquantaine au total », détaille le directeur général.
Des services après-vente digitalisés
Une autre perspective d’évolution concerne les services après-vente. Sur toutes les marques, les contrats de service représentent 46,2 % des ventes, contre environ 10 % en 2014. Mercedes-Vans Pro espère atteindre le seuil de 75 % à court terme. « Hors pneumatiques, les professionnels savent exactement ce que leur coûtent l’entretien et la réparation de leurs véhicules », ajoute Harry Salamon. C’est d’ailleurs sous forme de loyer que le constructeur communique pour la vente de ses véhicules. Ce loyer inclut donc le prix du véhicule et son entretien, qui s’appuie sur les deux cents points de service de Mercedes-Benz Vans en France « mais également sur les MRA car nous ne sommes pas implantés partout », concède le dirigeant.
La digitalisation des services aftermarket est enfin au cœur des préoccupations du constructeur allemand. Dès le second semestre 2018, la marque de Daimler mettra en place un système d’entretien et de réparation digital. « C’est le véhicule qui indiquera à l’automobiliste et au réparateur les échéances importantes pour l’entretien et les réparations à effectuer grâce aux systèmes embarqués », explique Harry Salamon. Le constructeur prévoit notamment d’instaurer un système de suivi d’intervention à distance, l’avertissement et l’anticipation de l’usure des pneus ou des balais d’essuie-glace, le paiement à distance des factures… À suivre donc.