
Le 8 septembre 2020, la start-up Nikola, souvent comparée au Tesla du PL, signait un accord avec General Motors, ce qui devait naturellement lui apporter de la légitimité. Las, une société d’investissements a publié un rapport accusant le constructeur d’être une vaste supercherie basée sur les mensonges de son fondateur, Trevor Milton. Les choses se sont accélérées, et Trevor Milton a dû démissionner mi-septembre de son poste de président du conseil d’administration, avant d’être accusé par deux femmes d’agressions sexuelles.
Quelques jours plus tard, Nikola reportait sine die un événement très important au cours duquel il devait lever le voile sur le pick-up Badger, l’une des clés de l’accord avec GM. Officiellement, le Nikola World, qui devait avoir lieu les 3 et 4 décembre 2020 à Phoenix (Arizona), a été annulé en raison des restrictions liées à la crise du Covid-19. Les places de marché semblent avoir des doutes, et le cours de l’action de l’action a poursuivi sa descente aux enfers, chutant de plus de 60 % en moins d’un mois.
GM pourrait renégocier l’accord à son avantage
En fait, l’accord prévoyait que GM prenne une participation de 11 % dans Nikola, tout en s’engageant à lui vendre ses batteries électriques Ultium et ses piles à combustible Hydrotec. Il devait aussi l’aider à construire son Badger. Mais le closing n’était pas encore intervenu. « La transaction n’est pas encore conclue, a confirmé un porte-parole de GM. Nous sommes en discussion avec la direction actuelle de Nikola et nous fournirons de nouvelles informations en temps voulu. »
Une note des analystes de JP Morgan laisse entendre que GM va probablement profiter de cette situation troublée pour renégocier les termes du contrat, indiquant que « la rupture du partenariat est moins probable ». Ce qui laisserait entendre que Nikola n’est pas une coquille totalement vide…