Ce Volvo XC90 est la dernière voiture alimentée au diesel fabriquée par le constructeur suédois. Elle est sortie d'usine le 26 mars 2024.
© Volvo Cars
Mesure annoncée fièrement à l’occasion d’un sommet sur le climat aux États-Unis en septembre dernier, Volvo a confirmé avoir produit sa toute dernière voiture alimentée au diesel fin mars 2024. C’est historique, au point que ce XC90 ira directement dans un musée suédois.
C’est une belle page qui se tourne : le diesel et Volvo, c’est terminé. Dès septembre dernier, à l’occasion d’un sommet du climat organisé à New York, aux États-Unis, le constructeur suédois annonçait que ses derniers modèles alimentés au gasoil sortiraient d’usine en début d’année 2024. Une mesure prise dans la continuité directe de ce qui avait été entrepris dès 2017, avec la fin des investissements dans les moteurs à combustion interne. Le diesel fait pourtant partie intégrante de l’histoire de Volvo, qui a produit sa première voiture avec cette motorisation il y a presque 50 ans. Ce carburant représentait d’ailleurs plus de la moitié de ses ventes entre 2012 et 2016. Au total, ce sont plus de neuf millions de Volvo diesel qui ont été produites sur les trente dernières années. La dernière d’entre elles est un SUV XC90 de couleur bleue.
Un XC90 comme ultime Volvo diesel produite
Si Volvo Group continue de miser sur le diesel pour ses poids lourds, comme nous avons pu le constater en Suède lors des essais de la nouvelle gamme FH Aero, sa division automobile fait définitivement une croix dessus. « C'est une technologie dont nous sommes fiers, mais une technologie du passé », confie Erik Severisson, responsable de la stratégie et du programme management chez Volvo Cars, à nos confrères belges de L’Echo. La marque confirme que son usine de Gand (Belgique) a produit sa dernière voiture diesel, une V60, par un « mardi nuageux de début février. » Au final, l’ultime Volvo diesel, un XC90 donc, est sortie des lignes de production de Torslanda (Suède) le mardi 26 mars 2024. Une date historique.
« Pendant longtemps, nos moteurs diesel ont été synonymes de fiabilité et d'efficacité, et ils ont été d'une grande importance pour nous. Le succès de nos voitures diesel a joué un rôle important dans notre évolution vers une marque premium », commente même Volvo Benlux dans une tribune adressée à ceux ayant côtoyé de près ou de loin ces véhicules. Le tout premier d’entre eux n’est autre que la 244 GL D6, sortie en 1979 avec le premier six-cylindres en ligne diesel de l’histoire des véhicules particuliers. Les automobilistes européens commençaient alors progressivement à découvrir les bienfaits économiques de cette motorisation. En 2013 est dévoilé le moteur Volvo Engine Architecture (VEA), dernier bloc diesel de la marque, encore d’actualité jusqu’à aujourd’hui.
De l’autonomie du Drive-E diesel à l’hégémonie de l’électrique
C’est d’ailleurs cette architecture VEA que l’on retrouve sur les derniers V60 et XC90 diesel produits. Dans le cas du SUV, c’est un moteur turbocompressé quatre-cylindres en ligne de 2.0 litres qui vient se loger sous le capot. Rares seront les conducteurs à s’asseoir dedans puisque cet historique XC90 rejoindra directement le musée World of Volvo de Göteborg (Suède). C’est la fin d’une longue histoire, et peut-être un appel d’air à d’autres constructeurs. De fait, la marque suédoise est la première à arrêter complètement le diesel dans ses voitures. Il faut dire que cette motorisation ne représentait déjà plus que 10 % de ses ventes en 2019. Place à l’électrique désormais, dont les ventes ont augmenté de 70 % en 2023 chez Volvo. Les plus nostalgiques regretteront le lancement en 2008 du moteur Drive-E, dont un plein de gasoil permettait de parcourir jusqu’à 1 300 kilomètres. Une autre époque.
