La marque chinoise Nio veut ouvrir des concessions en France

La marque chinoise Nio veut ouvrir des concessions en France

Nio veut ouvrir des concessions en France.

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La marque chinoise Nio, positionnée sur le segment premium, souhaite désormais s’installer en France. Pour y parvenir, elle compte déployer un réseau classique de concessionnaires avec des investisseurs et un concept de point de vente baptisé Nio House qui existe déjà dans 142 concessions en Chine. 


Mise à jour de Nio France : Thomas Chretien, directeur de la communication pour Nio France, nous précise que "si la France fait bien partie des plans de NIO (en atteste un équipe en place), nous n’avons pas confirmé de lancement en France pour la marque NIO. Nous avons cependant d’autres projets, et notamment le lancement en Europe d’une marque proposant un véhicule plus compact et plus accessible. Pour ce projet en Europe, nous évaluons les différents modèles de distribution y compris les ventes directes, les agences ou les concessionnaires. Nous choisirons le modèle qui conviendra le mieux à chacun des marchés et aux besoins de développement de la marque.  Les points de vente « NIO House » font partie de notre schéma de distribution en direct : qui est en place notamment en Norvège, Suède, Pays-Bas et Allemagne".

La carte conviviale et familiale : le Nio House

Lors d’une visite à Pékin, dans le cadre de la délégation automobile menée par Mobilians, le constructeur chinois a présenté son concept de concession premium Nio House. Construit sur deux étages, ce point de vente expose les voitures au rez-de-chaussée. Tandis qu’au premier étage, c’est tout autre chose : un espace de coworking, un espace de restauration et une garderie pour les enfants. Nio joue ainsi la carte familiale. Outre la Chine, cette concession Nio existe d’ores et déjà en Europe en Allemagne, Pays-Bas ou encore Norvège. A date il y a 148 Nio House dans le monde (dont 6 Nio House en Europe) ainsi que 2 439 stations d’échange de batteries (dont 43 stations en Europe).

Le Swapping : l’échange de batterie préchargée

Pour rappel, Nio fait partie de cette petite centaine de nouveaux constructeurs chinois qui débarquent dans la voiture électrique. Ils sont tous le même appétit pour l’Europe et ont comme caractéristique l’innovation technologique. Fondé en 2014 par William Li, Nio a été fondé sur la base de la lutte contre le changement climatique et pour faire baisser la pollution à l’intérieur de Pékin.

Nio House

D’un point de vue technologique, Nio se distingue par l’adoption d’une technologie d’échange de batterie automatisée au lieu de recharger son véhicule électrique à une borne traditionnelle. Pour ce faire, il faut installer des stations de « battery swapping ». Rappelons que d’autres constructeurs comme Renault ou Tesla avaient cette idée d’échange de batterie mais l’ont abandonné rapidement. Le concept stations de recharge Swap semble séduisant puisqu’il consiste à faire tomber le bas de caisse pour en extraire la batterie déchargée et la remplacer tout simplement. A noter que les modèles Nio peuvent aussi être rechargées de manière classique sur une borne. Reste à savoir si ces portiques pourront être installés en France et à quel prix. La marque communique sur un tarif de 10 euros par swap (changement de batterie) et ensuite 39 centimes du kWh (au tarif en vigueur en Allemagne et lié au tarif de l’électricité en local sur le marché).

Un modèle sur le segment B pour l'Europe

Au niveau de ses modèles électriques, Nio est clairement positionné sur le premium et propose aujourd’hui cinq modèles full électriques : EL6, EL7, ES8, ET5 et ET7. Pour arriver en Europe, la marque préparerait un modèle positionné sur le segment B pour 2025. Côté commerce, le constructeur chinois a écoulé 500 000 voitures depuis sa création en 2014 et 160 000 l’an passé. Comme toute start-up qui démarre, Nio affiche trois milliards de dollars de perte.

Encore un constructeur né dans la tech

Avec une autonomie annoncée de 600 kms pour un tarif démarrant à 50 000 euros, Nio fait partie de cette galaxie de marques chinoises qui peuvent tenter l’aventure en Europe. Des rumeurs de rapprochement avec des constructeurs européens ont également circulé ces derniers temps. L’équipe française de Nio est constituée de Nicolas Vincelot, déjà impliqué dans l’installation du constructeur chinois en Europe depuis plus de deux ans. Il est accompagné de Pierre Auguste (Ventes), Thomas Chretien (Marketing) et Eric Banh (Après-vente).

A noter que le modèle NIO est bourré de capteurs notamment grâce à la technologie Lidar. Autre caractéristique de ce néo-constructeur chinois : la technologie est au coeur de son développement puisqu’un tiers de ses effectifs sur les 32 000 salariés du groupe, travaille dans la R&D. Une technologie tout azimut puisque Nio a commercialisé son propre téléphone portable il y a quelques mois afin de créer un pont entre la voiture et le conducteur.

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