La start-up britannique The Tyre Collective planche sur un équipement capable de piéger les particules de caoutchoucs issues de l’abrasion des pneumatiques.
Réduire l’impact de l’abrasion des pneumatiques sur les routes sera un prochain grand défi pour l’industrie automobile. Cette réduction est inscrite dans la norme Euro 7 en cours de discussion au niveau européen. Chaque jour, un véhicule produirait l’équivalent de 2 g de particules d’usure de pneu, soit l’équivalent en volume de trois pièces de 1 euro, qui finissent dans les organismes humains. L’arrivée des véhicules électriques va amplifier le phénomène. Si les fabricants de pneus vont chercher à produire des gommes moins sujettes à l’usure, la solution passera inévitablement par un système qui va venir piéger à la source les particules nocives.
C’est ce à quoi réfléchit l’entreprise britannique The Tyre Collective qui a développé une sorte d’aspirateur de poussières de pneu. L’entreprise a découvert que les particules arrachées par la route au pneumatique sont chargées d’électricité statique par l’effet du frottement. Elle a donc mis au point un système, en cours de brevet, qui, alimenté par un courant et proche du pneu, attire en partie ces particules chargées, aidé en cela par le flux d’air. Le dispositif est en mesure de capturer des particules de poussière de pneu d’une taille de 0,3 à 136 microns.
Recycler les particules de caoutchouc
Une fois ces particules de caoutchouc piégées, elles peuvent être triées par un procédé chimique et recyclées pour rechaper un pneu, par exemple. D’autres destinations de recyclages sont envisageables comme la fabrication de bitume, de panneaux insonorisant, de semelles de chaussures ou encore des vêtements. Reste à voir le niveau d’efficacité d’un tel dispositif encore en cours de test. Il faudra qu’il reste actif en toutes circonstances et par tous les temps, qu’il pleuve ou qu’il neige. La partie est loin d’être gagnée.