Vulcanet avait deux stands au Salon Rétromobile 2024, avec chacun deux véhicules historiques de l'histoire du groupe Renault, dont cette R5 Turbo, servant de démonstration.
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Présentée pour la première fois en mars 2008 lors du Salon de l’automobile de Genève (Suisse), la solution de nettoyage automobile Vulcanet a parcouru un long chemin depuis. Cependant, la stratégie de promotion des lingettes demeure inchangée : démontrer son efficacité en direct, comme cela a été fait au Salon Rétromobile début février 2024.
Sur le papier, on pourrait croire que la recette n’a pas changé. Les lingettes de nettoyage automobile de la marque Vulcanet sont toujours tissées en forme d’escargot pour permettre de mieux retenir la saleté. L’emballage correspond encore à une grande boîte cylindrique noire d’environ 80 ‘vulcanets’, sur laquelle vient s’afficher une pin-up et, depuis peu, la tête de son véritable fondateur. « Aussi surprenant que cela puisse paraître, j’ai déjà parlé à trois personnes se présentant comme étant les fondateurs de Vulcanet », explose de rire le principal concerné. Depuis la très belle édition 2024 du Salon Rétromobile, Erik Bernisson en parle comme s’il venait de présenter son produit pour la première fois. Cette même fierté qu’il avait en mars 2008 lors du Salon de l’automobile de Genève (Suisse) se lit inlassablement sur son visage.
L’homme qui a déjà, par le passé, fait ses preuves dans l’industrie chimique et le nettoyage en tout genre, n’imaginait pas forcément commercialiser un produit automobile. « C’était davantage un défi personnel que je m’étais fixé, avec pour objectif de créer un produit tout-en-un pour faire briller mes voitures », se souvient le passionné, qui ne saurait dire le nombre de versions qu’ont connues ses lingettes avant de devenir Vulcanet. « Mes amis en étaient les premiers consommateurs, jusqu’à ce que je trouve la recette suffisamment parfaite pour être commercialisée », poursuit Erik Bernisson. Malgré la réputation de l’homme dans le milieu, le premier accueil est pourtant mitigé. Son produit a beau remplacer l’ensemble des flacons et shampoings nécessaires pour nettoyer l’intérieur comme l’extérieur d’un véhicule, les automobilistes ont peur de se faire arnaquer.
Faire tester reste le facteur d’achat décisif
Le fondateur se rend alors compte qu’il est difficile de parler de son produit. Pour le faire adopter, il faut le faire essayer. « Celui qui le teste devient directement client », assure Erik Bernisson. Les motards sont finalement les premiers à véritablement s’intéresser à Vulcanet. Ils ont tendance à être davantage passionnés de leur bolide que les automobilistes et sont rapidement tombés sous le charme de cette lingette tout-en-un. « On pourrait penser que la recette n’a pas changé, mais en discuter avec des motards m’a permis de découvrir quelques limites à mon produit et de les corriger dans la foulée », explique le fondateur, qui passe dès lors des heures entières sur les salons spécialisés pour faire connaître Vulcanet aux novices tout en recueillant les témoignages des adeptes.
Erik Bernisson ne veut pas se prendre la tête avec un produit qu’il a avant tout conçu pour lui : « Je n’ai jamais eu à le faire, mais si quelqu’un venait à être mécontent, je le rembourse et c’est tout. » Il a d’ailleurs conscience d’avoir la chance de vendre à des clients passionnés, qui regardent davantage le résultat que le prix d’achat. Si Vulcanet est aujourd’hui vendue dans les principaux centres-autos ainsi que dans certaines grandes surfaces spécialisées, comme Leclerc Auto, son président-directeur général continue d’en assurer une active promotion. Deux stands à Rétromobile, ce n’est pas rien. Les magnifiques Alpine A110 Berlinette et Renault 5 Turbo attirent l’œil, et la démonstration du produit faite sur leur carrosserie bleue vient conclure la démonstration, encore essentielle seize ans après la première.
En recherche de partenariats outre-Atlantique
La flotte officielle de l’Elysée utilise Vulcanet pour les véhicules présidentiels, tout comme les taxis, chauffeurs privés ou encore AD Carrosserie. Pour la troisième année, le logo de la marque fabriquée en France s’est affiché sur la voiture du pilote Sébastien Loeb lors du Rallye Dakar. Une excellente publicité et on ne peut plus appropriée dans le désert saoudien. « Il était déjà client avant d’être sponsorisé », dévoile Erik Bernisson, toujours avec un sourire contagieux. Mais les motards et automobilistes ne sont d’ailleurs plus les seuls utilisateurs du produit. Après les bateaux et les cyclistes – Vulcanet est fournisseur de l’équipe de France de vélo aux Jeux Olympiques 2024 –, ce sont les conducteurs d’engins de travaux publics qui ont découvert l’utilité des lingettes dans les cabines des grutiers comme des conducteurs de tractopelles. « Ce sont souvent des motards. »
Vulcanet réalise environ 20 % de chiffre d’affaires supplémentaire chaque année. Mais le développement de l’entreprise se poursuit intensément. La quinzaine d’employés dans les bureaux de Montauban (Tarn-et-Garonne) s’active actuellement à la recherche de distributeurs à l’étranger. Les États-Unis sont la principale cible de la marque. Un pays de passionnés de mécanique et où la conscience environnementale commence à s’intensifier. « Le fait de laver sans eau n’était pas l’objectif initial, mais il a désormais beaucoup d’importance », reconnaît Erik Bernisson, qui convient néanmoins qu’utiliser Vulcanet pour nettoyer entièrement une voiture pleine de boue n’est pas l’idéal. « C’est faisable, mais il est plus rentable de partir d’une carrosserie sur laquelle on voit encore la couleur », rigole le fondateur, qui s’intéresse désormais au nettoyage des petits avions. En partant de la même lingette, évidemment.
