Contrôle technique moto : calendrier et contenu enfin révélés

Contrôle technique moto : calendrier et contenu enfin révélés

Le contenu du contrôle technique moto est enfin dévoilé.

© Yamaha

Le contrôle technique moto devrait débuter entre le 15 janvier et le 15 mars 2024. Il concernera toutes les cylindrées dont les 50 cm3, pour un tarif qui devrait avoisiner les 50 euros. Une consultation publique est ouverte jusqu’au 22 juillet pour définir les derniers détails.

Clément Beaune, ministre chargé des Transports, a annoncé ce week-end la publication des textes concernant le futur contrôle technique moto. La concertation publique débute donc le lundi 26 juin pour se terminer le 22 juillet. Cette période définira les derniers détails du contrôle, dont sa date d’entrée en vigueur, qui devrait se situer entre le 15 janvier et le 15 mars 2024. Un coup d’envoi qui dépendra notamment du niveau de préparation des centres agréés. Lors de son intervention, le ministre a bien confirmé que le contrôle concernerait aussi les petites cylindrées inférieures à 125 cm3. Cette décision signifie que les scooters et motos de 50 cm3 accessibles dès 14 ans devront passer le contrôle technique. Les centres devront donc accueillir des mineurs, sans doute accompagnés d’un responsable légal pour faciliter leur prise en charge. Les cyclomoteurs utilisés dans un cadre professionnel seront aussi soumis au contrôle. Cependant, les machines non homologuées pour la route seront exemptées, à l’image des motos de piste et des engins de cross. Tous les véhicules concernés par ce contrôle technique devront s’y soumettre cinq ans après leur première immatriculation, puis tous les trois ans et tous les cinq ans pour les véhicules de collection.

Les motos d’avant 2017 contrôlées en premier

Les premières machines appelées à passer leur contrôle dès le début de l’année prochaine seront les plus anciennes. Les engins immatriculés avant le 1er janvier 2017 devront donc réaliser leur contrôle avant le 31 décembre 2024. Les véhicules immatriculés entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019 passeront leur contrôle en 2025, alors que ceux immatriculés entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 devront se rendre dans les centres en 2026. Le parc roulant, estimé à 4 millions de véhicules, sera donc soumis à l’opération progressivement. Autre nouveauté d’importance, un contrôle technique de moins de six mois sera obligatoire pour toute vente d’un véhicule d’occasion éligible au contrôle, à l’image de ce qui se pratique pour les voitures.

Les points contrôlés

Le contenu du contrôle sera moins détaillé que celui des véhicules légers. Le ministre a annoncé un nombre de points divisé par 4 par rapport à ce dernier. Les trois domaines prioritaires sont la sécurité, la pollution atmosphérique et la pollution sonore. Des critères qui imposent une mesure des gaz d’échappement, du niveau sonore et des principaux organes liés à la sécurité, comme le système de freinage, les pneus, la transmission, les suspensions, la direction et l’éclairage. Le cadre, le système électrique, le réservoir, la selle, la béquille et le bac à batterie sont également passés en revue. Pour ce dernier point, il est probable que le contrôleur doive procéder à un démontage sur certains véhicules pour accéder à la batterie. Une étape qui risque de prendre un peu de temps. Sur les engins dont la vitesse est réglementairement limitée, à l’image des 50 cm3, cette dernière sera vérifiée. Ce contrôle sera malgré tout relativement complet et son tarif ne devrait pas être inférieur à 50 euros.

Une prime à la conversion allant jusqu’à 6 000 euros

Pour encourager les propriétaires de deux-roues anciens à acheter un véhicule moins polluant, le ministère veut élargir le système de prime à la conversion. Cette dernière sera simplifiée et réévaluée jusqu’à 6 000 euros, pour l’acquisition d’un modèle électrique équivalent à une grosse cylindrée thermique. Les sommes allouées restent encore à préciser mais plusieurs niveaux d’aides devraient être disponibles selon les engins achetés. Une incitation qui pourrait jouer en faveur des constructeurs qui proposent déjà des machines électriques, à l’image de BMW avec son scooter CE 04, de Zero Motorcycle, de Livewire (Harley-Davidson) ou d’Energica. Une marque comme Silence pourrait aussi profiter de ces aides à la conversion.

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