Le nombre de dossiers d'assistance automobile traités en 2023 a augmenté de 4 % par rapport à 2022.
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Essentiels dans le quotidien des Français, les services d’assistance ont été particulièrement sollicités en 2023 comme les années précédentes. L’Union des assisteurs, anciennement connue sous le nom de Syndicat national des sociétés d’assistance, livre son bilan pour l’activité automobile.
C’est le premier réflexe à avoir lorsque son véhicule tombe en panne : contacter son assurance pour obtenir un service d’assistance le plus rapidement possible. Les situations dans lesquelles ce besoin est immédiat peuvent intervenir sur une voie rapide, en centre-ville comme devant son domicile. Anciennement connue sous le nom de Syndicat national des sociétés d’assistance, l’Union des assisteurs regroupe depuis 1981 neuf sociétés spécialisées, dont AXA Partners, Opteven ou encore Allianz Partners. Elle livre le bilan de son activité sur l’année 2023, pendant laquelle plus de 50 millions d’échanges téléphoniques ont été comptabilisés pour l’ensemble des secteurs (santé, voyage, habitation et donc automobile).
Au total, 12 572 784 dossiers ont été traités par la profession. « Ces chiffres démontrent bien l’importance des services d’assistance dans le quotidien des Français et justifient nos besoins constants en recrutement », précise à ce sujet Jean-Matthieu Biseau, le président de l’Union des assisteurs. Pour ce qui est de l’activité automobile, qui représente la majorité des dossiers traités année après année, ils sont 7 842 312 à avoir été enregistrés par les assisteurs en 2023, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2022.
Vieillissement du parc et problèmes avec les voitures neuves
Plusieurs facteurs semblent expliquer cette hausse, à commencer par l’incontournable vieillissement du parc automobile français. Les automobilistes, dont les véhicules ont en moyenne 12 ans, ont également tendance à retarder leurs opérations d’entretien ou tout simplement à passer outre. Une étude du service digital Fixter révélait en octobre dernier que 78 % des automobilistes assumant un manque d’assiduité dans l’entretien de leur voiture justifient leur comportement par des coûts élevés. L’Union des assisteurs ne manque pas de pointer ces éléments pour expliquer le recours croissant à ses services. Mais ce n’est pas tout.
Les professionnels constatent par ailleurs que les véhicules neufs sont également concernés par les dossiers entrants, au même titre que les véhicules plus anciens. De fait, la roue de secours est de plus en plus écartée des voitures sortant d’usine, ce qui contraint les automobilistes concernés à recourir à une dépanneuse plus régulièrement ; là où ils auraient anciennement pu remplacer le pneu crevé par leurs propres moyens. Dans le même genre, l’Union des assisteurs note l’apparition de nouvelles pannes liées à l’électronique embarqué, généralisé dans tous les véhicules neufs.
Allongement de l’immobilisation dans les garages
Des évènements exceptionnels ont également eu lieu à plusieurs moments de l’année dernière. L’une des plus marquantes à l’échelle nationale concerne les émeutes de juin, ayant suivi la mort par balle du jeune Nahel Merzouk à Nanterre (Hauts-de-Seine). L’organisme France Assurance avait déjà évalué à 730 millions d'euros le coût total des émeutes, avec un total de 15 600 sinistres déclarés pendant les quinze jours de rébellion urbaine. L’Union des Assisteurs parle de son côté d’une « mobilisation importante » de ses équipes, avec par exemple 800 cas de véhicules incendiés gérés par une seule de ses sociétés membres. Au niveau des catastrophes naturelles, les inondations ayant touché le Pas-de-Calais à l’automne ont également conduit à une hausse de l’activité d’assistance automobile.
De nombreux déplacements en véhicules ont également été constatés pendant l’arrière-saison, conduisant à une hausse de 12 % du nombre de demandes d’assistance automobile en novembre 2023 par rapport à novembre 2022. Les professionnels s’inquiètent, enfin, de l’allongement général des durées d’immobilisation des véhicules dans les ateliers, « du fait de la pénurie des pièces détachées, des composants électroniques ainsi qu’à des difficultés d’approvisionnement consécutives à la guerre en Ukraine. » Il convient de préciser que les services liés à l’assistance automobile, comme le recours à un véhicule de prêt ou la sollicitation d’un taxi pour regagner son domicile, sont de plus en plus connus des assurés. Néanmoins, il existe encore des difficultés à trouver des véhicules de location, ce qui complique ces processus et conduit à une réduction du temps de prêt.
