Fidèle à sa stratégie de partenariats source d’agilité, le constructeur français s’est associé au groupe suédois pour concevoir ses utilitaires 100 % électriques de demain. Les modèles, basés sur l’architecture SDV (software defined vehicle), entreront en production à partir de 2026.
À l’heure de l’essor de l’e-commerce et où la livraison du dernier kilomètre devient un enjeu à part entière dans les ZFE, les constructeurs remettent l’ouvrage sur le métier en matière de véhicules utilitaires.
La transition énergétique est déjà une réalité, mais elle se heurte à des coûts d’achat qui détournent la plupart des artisans. Les contraintes technologiques de l’électrique (autonomie, temps de charge, TCO) s’opposent aussi bien souvent aux exigences des professionnels et des flottes.
Comment contrer Stellantis et Ford
Pour Renault, l’enjeu est de maintenir la pression face au dynamisme de Stellantis Pro One, numéro un sur le marché des véhicules utilitaires en ce début d’année grâce à sa ribambelle de marques Peugeot, Citroën, Opel et Fiat. Les ambitions de Geely (via sa filiale Farizon), ou encore les modèles incontournables du segment du Ford Transit au Volkswagen Transporteur, témoignent de l’intérêt des constructeurs pour le secteur.
Un marché qui a repris des couleurs l’an dernier, après un passage à vide suite aux crises sanitaires, énergétiques et géopolitiques. Il a progressé de 9 %, à quelque 380 000 unités.
Sur un marché stratégique, le constructeur français a annoncé la création d’une coentreprise avec Volvo, et l’appui de CMA CGM Groupe. Baptisée Flexis SAS, l’entité sera basée en France. Renault Group et Volvo Group envisagent d’investir respectivement 300 millions d’euros au cours des trois prochaines années. Rappelons que Renault est déjà partenaire de Mercedes pour les véhicules utilitaires légers.
Premier modèle en 2026
La démarche de Luca de Meo, directeur général de Renault Group, s’explique par la nécessité de partager les coûts de développement sur un marché où la rentabilité est difficile à atteindre seul.
L’objectif avancé est de mettre au point une nouvelle génération de fourgon 100 % électriques destinés à la livraison urbaine et du dernier kilomètre. La future gamme inaugurera une architecture SDV, software defined vehicle, synonyme d’hyper connectivité, une première pour un utilitaire. La production devrait débuter en 2026.