Dans un contexte économique marqué par une inflation croissante et l'annonce de hausses de prix, l'Observatoire Roole X Ifop met en lumière la façon dont les Français ajustent leur dépendance à la voiture pour faire face aux coûts en hausse, tout en explorant des solutions plus durables et économiquement viables.
Le dernier Observatoire Roole X Ifop met en avant les défis auxquels sont confrontés les Français concernant leur dépendance à la voiture et la gestion des coûts associés. Dans un contexte économique marqué par une inflation croissante et l'annonce d'une hausse de 10 % des prix de l'électricité, les Français voient leur pouvoir d'achat considérablement affecté, alors même que près de 80 % d'entre eux restent fortement dépendants de leur voiture pour leurs activités quotidiennes.
Malgré cette dépendance, une grande partie des Français, soit 43 %, diffère l'achat d'un nouveau véhicule en 2024, tandis que plus de la moitié envisage de garder leur voiture thermique, sans pour autant passer à l'électrique. Seule une minorité (19 %) envisage d'investir dans un véhicule hybride ou électrique.
Limiter les dépenses liées à la route
Pour faire face à la pression financière liée à l'utilisation de leur véhicule, les automobilistes s'adaptent. Plus des deux tiers évitent désormais de prendre l'autoroute en raison du coût des péages, tandis que d'autres cherchent des stations-service proposant des prix plus bas, adoptent l’éco-conduite, renégocient à la baisse leurs contrats d'assurance et de stationnement, envisagent le covoiturage pour les longs trajets, voire se tournent vers des solutions alternatives telles que le colis-voiturage ou l'affichage de publicité sur leur voiture.
Ces nouvelles pratiques, souvent qualifiées d'« économie de la débrouille », sont largement plébiscitées par les Français, en particulier parmi les jeunes et dans les milieux populaires. Des initiatives telles que l'utilisation de pièces de rechange d'occasion, le faire soi-même, le recours à des garages associatifs ou solidaires, ou encore l'installation de kits permettant de rouler au bioéthanol sont envisagées pour limiter les coûts d'entretien et d'utilisation.
Le covoiturage et l'éco-conduite émergent également comme des pratiques adoptées pour des raisons économiques, même si seulement une minorité des Français pratique régulièrement le covoiturage en tant que conducteur. Dans ces choix, les motivations financières priment sur les convictions écologiques.