Selon les observations de la plateforme de ventes à marchand Autolity, la Renault Clio n'est pas concernée par la baisse des prix constatée sur le marché de l'occasion en ce début d'année 2024.
La vente à marchand représente une partie non-négligeable des transactions de véhicules d’occasion. Les tarifs moyens de ces opérations semblent connaître une diminution depuis le début d’année 2024. Cependant, nous sommes encore bien loin des niveaux pré-Covid.
Plus grande plateforme d’achat et de vente entre professionnels d'Europe pour les professionnels de l’automobile, Auto1 est particulièrement bien placée pour établir son index des prix des véhicules d’occasion entre concessionnaires. Début mars, le baromètre a démontré que les prix de ces voitures sont au plus bas depuis deux ans. La vente à marchand est l’un des composants phares de ce marché car elle permet, entre autres, de rapidement renouveler les stocks.
Alors que les tarifs n’avaient guère évolué sur l’année 2023 – avec un début de baisse constaté à partir de novembre dernier –, une importante diminution a été notée par les professionnels en janvier dernier. D’un indice des prix fixé à 146,9 en décembre, il est soudainement passé à 142 le mois suivant, soit - 3,3 %. « Ce n’est pas très surprenant, tient à contrebalancer Antoine Paul, fondateur de la marketplace automobile BtoB Autolity, beaucoup de professionnels ont pratiqué une dévaluation des prix en toute fin d’année sur les véhicules présents depuis trop longtemps sur leur parc. » Une pratique répandue. La baisse s’est pourtant confirmée en février, le Auto1 Group Price Index constatant une diminution des prix de 0,6 % pour atteindre un indice de 141,2.
La question des volumes d’achats BtoB
Il s’agit tout bonnement du niveau de prix le plus bas depuis septembre 2021. À l’époque, l’indice se situait alors à 144,6. Il est encore impossible de crier victoire trop vite mais tout porte à croire que la pente descendante a bien été amorcée. Alors que le marché du véhicule neuf retrouve doucement de ses couleurs, celui de l’occasion est obligé de dégonfler le torse pour écouler ses stocks. « On constate cette baisse des prix mais elle demeure encore très instable, notamment pour les occasions très récentes », nuance Antoine Paul auprès de Décision Atelier. Selon lui, le véritable créneau des professionnels concerne les véhicules affichés à maximum 25 000 euros, avec moins de 80 000 kilomètres au compteur.
Il convient néanmoins de préciser que les tarifs moyens sont encore et toujours 22,6 % par rapport à février 2019. L’indice se situait alors à 115,2. « Les professionnels s’engagent sur des volumes moins importants et ont peur d’anticiper certains achats, avec notamment une réticence sur les occasions très récentes, encore plus sur le premium », remarque par ailleurs Antoine Paul. Comme de nombreux confrères, il constate que la crise du moteur 1.2 PureTech, qui utilise une courroie de distribution humide fonctionnant dans l'huile, fragilise considérablement l’ensemble des marques Stellantis. « Les acheteurs se méfient mais Peugeot a récemment tenu à les rassurer avec de nouvelles garanties », précise le créateur d’Autolity, qui prend actuellement beaucoup plus de plaisir en travaillant avec des modèles Renault. « On ne constate pas de baisse de prix sur les Clio, c’est même le contraire », précise-t-il. C’est noté.
