Contrôle technique moto : un contenu par étapes jusqu’en 2025

Contrôle technique moto : un contenu par étapes jusqu’en 2025

Le contrôleur pourra demander au conducteur de l'aider à manipuler le véhicule.

© SGS

L’arrêté paru le 24 octobre au Journal Officiel fixe les conditions de déroulement du contrôle technique des deux-roues. Si le coup d’envoi est fixé au 15 avril 2024, tous les points prévus ne seront pas contrôlés dès cette date. Le niveau sonore pour l’ensemble des machines et la vitesse maximale pour les cyclomoteurs seront mesurés à partir de 2025.

L’arrêté d’application paru le 24 octobre 2023 au Journal Officiel fixe les règles du contrôle technique des deux-roues. Cette nouvelle opération débutera le 15 avril 2024 et concernera non seulement les deux-roues dans leur ensemble, mais également les trois-roues, les quads et les mini-voitures, à l’image des véhicules sans permis et notamment de la Citroën Ami. Ces derniers auront donc la chance de bénéficier d’un contrôle technique moins contraignant que les voitures particulières. En revanche, les deux et trois-roues subiront une liste de vérifications inédite. Cependant, tous les points ne seront pas vérifiés dès le 15 avril 2024. En effet, « la mesure du niveau sonore interviendra à partir du 1er mars 2025 et le contrôle de la vitesse pour les cyclomoteurs dès le 1er juin 2025 » souligne Geoffrey Michalak, directeur général adjoint, en charge des métiers du CT chez SGS. « Le cahier des charges est encore en cours de rédaction mais ces mesures sont déjà pratiquées dans certains pays, donc nous ne partons pas dans l’inconnu » précise le directeur général. Ce décalage doit également laisser le temps aux équipementiers de fournir les appareils adéquats et aux centres agréés de s’équiper. Les deux équipements en question seront sans doute les plus coûteux pour les professionnels. « Le contrôle technique deux-roues a été pensé pour être effectué dans les centres VL. Il n’y aura pas de gros investissement. On utilisera le matériel destiné aux véhicules légers avec des mises à jour logicielles. Le reste consistera en un bloque-roue, des béquilles et de petits équipements » explique le directeur. « Dans un deuxième temps, les centres devront investir dans un sonomètre et un céléromètre pour les 50 cm3 » poursuit-il. Au-delà de cet aspect matériel, la principale contrainte sera la formation obligatoire pour les contrôleurs.

Une formation au deux-roues

La formation obligatoire, pour laquelle les professionnels ont obtenu un délai jusqu’au 14 avril 2025, restera la partie la plus contraignante pour les professionnels. En effet, sa durée sera de 33 heures et comportera une partie théorique et pratique. « Les contrôleurs seront formés à la manipulation d’un deux-roues à l’arrêt. C’est une source d’inquiétude pour les motards mais les professionnels pourront demander au conducteur de les aider » remarque Geoffrey Michalak. « Ce sera possible pour les cas particuliers mais cela restera une situation exceptionnelle. Certains véhicules resteront compliqués à manipuler, par leurs caractéristiques ou leur valeur. Le contrôleur prendra la décision car il sera seul responsable » ajoute le directeur général. Le contrôle tel qu’il sera pratiqué dès le 15 avril 2024 devrait cependant limiter les manipulations. « On doit pouvoir faire un contrôle technique en bougeant le véhicule mais sans monter dessus » précise Geoffrey Michalak. Les contrôleurs n’auront pas d’obligation de détenir un permis A2 ou A, comme c’est déjà le cas dans le cadre du contrôle technique VL et PL. Cependant, de nombreux professionnels détiennent déjà le précieux sésame. « Nous savons que 70 % des contrôleurs qui souhaitent se lancer dans le contrôle technique deux-roues détiennent le permis moto » souligne le directeur général. « Grâce à nos réseaux Auto Sécurité et Sécuritest, nous avons 2 000 centres et un tiers du marché. On peut estimer que la moitié est intéressée par le contrôle technique deux-roues et que 25 % se lanceront dès 2024 » remarque-t-il. Au total, 1 000 à 1 500 centres indépendants et issus de toutes les enseignes pourraient proposer cette opération dès 2024. Au-delà du nombre, leur répartition géographique restera sans doute un élément clé.

Nous vous recommandons

Le groupe Mary investit dans l’avenir avec Opel, Hyundai et Harley Davidson

Le groupe Mary investit dans l’avenir avec Opel, Hyundai et Harley Davidson

Le groupe normand, dirigé par François Mary, poursuit son développement dans la distribution automobile avec Opel et Hyundai à Vernon, dans l’Eure, mais aussi dans les deux-roues en reprenant une affaire Harley Davidson à Rouen.Ce...

Marché deux-roues avril : cyclos en baisse et motos en hausse

Marché deux-roues avril : cyclos en baisse et motos en hausse

Éric Apode (Peugeot Motocycles) : « Nous allons être de plus en plus sélectifs »

Éric Apode (Peugeot Motocycles) : « Nous allons être de plus en plus sélectifs »

Zero DSR/X 2024 : le trail électrique premium du quotidien

Zero DSR/X 2024 : le trail électrique premium du quotidien

Plus d'articles