Il a d’ores et déjà été prouvé que les réparations des véhicules électriques sont plus onéreuses que celles de leurs homologues thermiques. Cela peut induire, sur certains modèles, des primes d’assurance plus élevées. Toutefois, les compagnies se veulent rassurantes, à l’image de BPCE Assurances.
Les coûts de réparation d'un modèle électrique sont 29 % plus élevés qu'avec le même modèle équipé d'une motorisation thermique, selon une étude américaine publiée en novembre 2023. Cela s’explique notamment par un coût des pièces détachées supérieur de 48 % à celui des modèles thermiques. De fait, les batteries haute tension, comme l’unité de commande de ces dernières, le câblage ou encore le système de recharge sont autant d’éléments extrêmement coûteux à remplacer après un accident. En prenant cela en compte, il paraît logique que les compagnies d’assurance tendent à gonfler leurs prix lorsqu’il s’agit de couvrir un véhicule électrique. Mais ce n’est pas forcément le cas partout. BPCE Assurances IARD se vante, par exemple, de proposer une remise « pour valoriser la démarche écoresponsable » d’un acheteur de voiture électrique.
Les assurances allemandes menacent les constructeurs
Mais toutes ne vont pas dans le même sens. Un récent article du média allemand Automobilwoche montre ainsi qu’un nombre croissant de compagnies d’assurance menace de considérablement augmenter le montant des primes si les constructeurs ne font rien en faveur de la réparabilité de ces modèles. De fait, il convient de préciser que de nombreuses marques obligent à remplacer la batterie haute tension dès lors que l’airbag du véhicule s’est déclenché. Une mesure imposée par précaution, afin d’anticiper tout dommage causé à cet organe vital et potentiellement dangereux. Un remplacement peut également être obligatoire après un dommage sur le soubassement. La batterie et son remplacement étant très coûteux, il se peut qu’elle dépasse les plafonds de l’assurance et que la voiture soit déclarée économiquement irréparable. Et finisse donc au rebut.
Se renseigner sur les recommandations du constructeur
En plus de représenter un non-sens écologique considérable, cette mesure est très contraignante pour les compagnies d’assurance, qui se retrouvent obligées de rembourser un véhicule. « La batterie étant un élément constitutif du véhicule, elle est couverte par l’assurance automobile et bénéficie de l’ensemble des garanties souscrites », défend de son côté BPCE Assurances IARD, qui rappelle également que « les véhicules électriques bénéficient des mêmes garanties que les véhicules thermiques. » Les actuels comme futurs propriétaires d’un modèle à batterie seront rassurés. Mais il convient certainement pour eux de se renseigner sur les recommandations faites par les constructeurs en cas d’importants dommages. Certains pourraient être surpris.